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vendredi, avril 19, 2024
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Anjozorobe :  Un projet d’exploitation à grande échelle de plusieurs spéculations lancé 

Anjozorobe sera un district pilote à contribuer à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire à Madagascar. 

Ce district dispose d’ailleurs d’une grande potentialité lui permettant de développer le secteur agricole, pour ne citer que le riz, le maïs, le soja, de l’arachide et les cultures maraîchères. Il possède également de  grande superficie de terrain servant à mettre en œuvre un projet d’exploitation à grande échelle. Raison pour laquelle, le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, l’ADID (Agence de Développement Inclusif et Durable) et les 51 associations de producteurs viennent de signer une convention de partenariat pour lancer ce projet d’exploitation à grande échelle de plusieurs spéculations. « Nous avons formé ces associations de producteurs sur la méthode Kaïzen visant à valoriser les ressources locales dont elles disposent afin de surmonter certaines contraintes liées au développement du secteur agricole au niveau de ce district. Il s’agit entre autres, de la vétusté de l’infrastructure hydro-agricole ne leur permettant pas de produire davantage tout au long de l’année ainsi que de la forte dégradation des routes servant à évacuer leurs productions vers les marchés surtout celui de la Capitale. Ces paysans s’engagent ainsi à fournir la main d’œuvre, les moellons et les sables qui seront utilisés pour la réhabilitation de ces infrastructures de base », a expliqué Faly Rasamimanana, le co-fondateur de l’ADID. 

Part de la vente de la production améliorée

En revanche, « le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage se charge de la recherche de partenaires privés pouvant contribuer à la réalisation des grands travaux tandis que l’ADID s’occupe du management de ce projet. Des routes reliant sept communes au niveau du district d’Anjozorobe , d’une longueur totale de 53km, seront ainsi réhabilitées. En outre, cette exploitation à grande échelle sera lancée une fois que le barrage hydro-agricole sera réfectionnée », a-t-il poursuivi. Force est également de remarquer que la mise en application des résultats de recherche agricole produits par les scientifiques nationaux comme le FOFIFA reste insuffisante à Madagascar alors que c’est bien concluant. « Raison pour laquelle, nous avons impliqué les chercheurs nationaux dans le cadre de ce projet. Les 51 associations de producteurs engagées sont ainsi regroupées au sein des coopératives. Les chercheurs auront droit à une part de la vente de leur production améliorée suite à l’application des résultats de leurs recherches, et ce, afin de les motiver. A titre d’illustration, nous avons vulgarisé la transformation du manioc et des fruits à pins en farine servant de substitution au riz en vue de lutter contre l’insécurité alimentaire. Des insecticides et engrais bio seront en même temps promus dans le cadre de ce projet d’exploitation à grande échelle. Ce qui permettra de créer des emplois locaux tout en augmentant les superficies cultivables », d’après toujours Faly Rasamimanana. 

Partager ses expériences en Ouganda

Il faut savoir que les communes concernées dans le district d’Anjozorobe pourront produire trois fois dans l’année. « Des greniers villageois seront ensuite mis en place pour stocker leur production dans le but de stabiliser les prix des denrées alimentaires sur le marché de la Capitale. Le développement de l’industrialisation rurale pour ne citer que la provenderie et la production d’huile alimentaire, n’est pas en reste. Par ailleurs, les balles de riz issus de la décortiquerie à installer sur place seront utilisées comme alternative au charbon de bois. Ce qui permettra ainsi de préserver l’environnement. En tout, nous avons présenté cette valorisation de recherche agricole et l’application de la méthode Kaïzen dans le cadre de ce projet d’exploitation à grande échelle de plusieurs spéculations lancé à Anjozorobe en tant que district pilote, lors de la conférence ministérielle sur l’agriculture de l’ASARECA qui s’est tenue la semaine dernière en Ouganda. Madagascar s’engage déjà à partager ses expériences en la matière auprès des pays membres, en signant un contrat lors de cette réunion. Le but est de mettre en relation les chercheurs, les producteurs et les opérateurs du marché pour atteindre la souveraineté alimentaire allant de la production jusqu’à l’étalage des produits sur le marché tout en se conformant à toutes les normes requises », a conclu le co-fondateur de l’ADID, qui plus était le représentant du ministre de l’Agriculture et de l’Elevage à cette occasion.    

Navalona R.

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