
La formation des enseignants en pédagogie inclusive est sur de bons rails, l’objectif étant de prévenir l’abandon scolaire. Sa mise en œuvre est appuyée par l’Unicef pour renforcer davantage l’accès à l’éducation.
L’éducation inclusive est un des leviers dans la lutte contre l’échec scolaire. C’est dans ce sens que le ministère de l’Education nationale (Men) a organisé une formation pour les enseignants avec l’appui technique et financier du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef). Pour cette année scolaire 2021-2022, 3652 enseignants sont formés sur l’éducation inclusive et à partir du mois de novembre, 1084 enseignants supplémentaires devraient en bénéficier. L’objectif étant de renforcer les capacités des enseignants et le développement de leurs compétences professionnelles afin qu’ils garantissent le droit de tous les enfants à l’éducation quelle que soit leur situation physique, psychologique, mentale ou sociale en prenant en considération les besoins spécifiques de chaque enfant.
Qualifications. Cette formation comporte trois modules mais malheureusement, ces enseignants n’en ont achevé qu’un seul portant sur le Projet personnalisé scolaire (PPS) qui sert à définir les besoins particuliers de l’élève au cours de toute sa scolarité. Ces enseignants ont ainsi lancé un appel à l’endroit de toutes les parties prenantes pour la continuité de cette formation qui devrait inclure également la didactique ainsi que les modules d’enseignement spécifiques pour chaque type de déficience. « Travailler dans une classe inclusive nécessite une qualification théorique, méthodologique et pratique. Une plus grande implication des parents est également sollicitée, c’est pourquoi nous menons une enquête auprès d’eux pour nous aider à mieux comprendre les besoins spécifiques de leurs progénitures », selon Franck Tianjara, enseignant à l’EPP d’Ampahazony, Cisco Mahajanga II. Pour Joella Todiasoa, une enseignante en préscolaire dans cet établissement, cette formation est d’une grande aide car l’identification d’une déficience ou d’un trouble contribue beaucoup au bien-être et à l’autonomie de l’élève.
- C’est le nombre des élèves ayant des difficultés, recensés dans la Direction régionale de l’éducation nationale (Dren) Boeny pour la précédente année scolaire. Ce nombre était de 440 pour l’année scolaire 2019-2020 et pour cette année scolaire en cours, les responsables sont en train de collecter les données y afférentes. « Les besoins spécifiques de chaque élève et surtout ceux présentant des déficiences doivent être connus pour éviter l’abandon scolaire. Mais il n’y a qu’un seul moyen d’y parvenir et c’est la formation des enseignants », selon à son tour Georgette Razanajaona, chef du service de l’éducation non-formelle auprès de la Dren Boeny.
Narindra Rakotobe