
Le coronavirus continue de se propager. En dépit des cas de guérisons qui commencent à augmenter en nombre, ces dernières semaines, force est de constater que le virus continue toujours à circuler, et de nouveaux cas sont signalés tous les jours avec une moyenne d’une quarantaine de cas par jour. Dans les espaces publics, cependant, les mesures barrières sont loin d’être respectées à la lettre, conformément aux recommandations du Centre de commandement opérationnel (CCO) Covid-19. Si le port du masque est plus ou moins respecté sur la voie publique, beaucoup plus par peur d’être pris en faute par les policiers que par crainte d’être contaminé par le coronavirus, le masque est beaucoup moins porté dans les marchés à ciel ouvert, pourtant très fréquentés. Quant à la distanciation sociale, elle est complètement ignorée un peu partout. En effet, le port du masque semble « suffire » aux uns et aux autres pour se protéger, contrairement aux recommandations. Dans les lieux confinés comme dans les lieux publics, la promiscuité ne semble plus déranger personne.
Ce relâchement collectif représente-t-il une menace pouvant augmenter les contagions ? Dans tous les cas, à Antananarivo en particulier, la distanciation physique d’au moins 1 mètre n’est plus une priorité pour les citoyens et semble être de moins en moins exigée par les responsables aussi bien sur la voie publique que dans les espaces clos comme les lieux de travail et les magasins. Quant aux transports publics, seul le port du masque demeure, le reste comme le non-usage des strapontins et l’usage du gel hydro alcoolique avant de monter à bord, est complètement délaissé. Les forces de l’ordre, elles, semblent avoir renoncé au rappel à l’ordre et aux sanctions.
Hanitra R.