
Les points sensibles de la Capitale ont été investis par les forces de l’ordre, samedi dernier. Elles ont été notamment fortement présentes à l’Hôtel de ville, à Antaninarenina, à Anosy et à Ambohijatovo. Pour cette dernière localité, des bruits ont circulé sur les réseaux sociaux qu’il y allait avoir un rassemblement sur ce site. Un appel a été notamment adressé aux chômeurs, aux grévistes (Paramed et ENS) et aux consommateurs à rallier le lieu. C’est ce qui a probablement poussé à la mise en place de ces dispositifs militaires. Sans parler de la tension qui ne cesse de monter entre les tenants du pouvoir et l’opposition. Une situation qui risque d’être explosive.
Message. Toujours est-il qu’Ambohijatovo a toujours été le haut lieu de la contestation du pouvoir en place. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent, que ce soit en 2002 et en 2009. C’est ce qui a sans doute mis en garde les tenants du pouvoir même si les informations relèvent de Facebook. D’ailleurs, l’opposition a déjà soulevé la question, pourquoi ne pas donner la place de la Démocratie afin que celle-ci puisse s’exprimer ? Mais une suggestion qui n’a pas eu d’écho de la part du régime. Notamment car elle se trouve en plein centre-ville. Ce qui est, en outre, le plus grand souhait du « Rodoben’ny Mpanohitra ho an’ny Demokrasia eto Madagasikara » (RMDM) d’avoir « la chance » de faire passer son message au peuple malgache, en général et à la population tananarivienne en particulier. Mais pour le moment ce n’est pas le cas.
Descentes dans la rue. De l’autre côté, les partisans du régime voient dans ce qu’ils qualifient de descentes dans la rue, des tentatives de coup d’Etat. D’autres craignent une nouvelle crise politique au vu de la situation qui prévaut dans le pays. Une crise que le pays ne pouvait plus supporter, avancent-ils. Certains proposent une table ronde placée sous l’égide du FFKM. Cependant, quelques-uns voient en cela une autre façon de partager des sièges. Ce qui ne fait qu’avantager les politiciens, ont-ils soutenu. Wait and see.
Dominique R.