
La région d’Androy est souvent victime de sècheresse, une situation compliquée pour la population locale qui peine à survivre pendant les grandes crises. Heureusement, il existe des organisations non gouvernementales, mais aussi des programmes gouvernementaux comme Fiavota et ses dispositifs d’accompagnement, qui aident ces gens. A Ankilimafaitse, dans la commune d’Ambovombe par exemple, le ministère de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme (MPPSPF) continue d’offrir des fonds de redressement, appelés aussi « Tosika Fihariana », aux ménages nécessiteux bénéficiaires du programme social Fiavota.
Relancer l’activité économique. Le fond de redressement, ou FR, est un appui financier à hauteur de 180 000 ariary, payé en deux tranches à la population des régions d’Androy et d’Anosy. Le but de ce dispositif est de permettre aux ménages de reconstituer leurs actifs, mais aussi de se doter d’une activité économique qui leur permettra de faire face à une nouvelle crise de sècheresse. C’est donc une manière de renforcer la capacité de résilience ainsi que l’inclusion économique et sociale de ces derniers.
224 bénéficiaires dans trois « fokontany ». Actuellement, les chiffres du ministère de la Population indiquent que ces fonds de redressement sont arrivés auprès de 224 ménages situés dans trois « fokontany » dans le district d’Androy. La première tranche de 90 000 ariary est offerte aux ménages qui souhaitent réaliser une affaire dans les quelques secteurs suivants : agriculture, élevage ovin, élevage caprin, élevage de volailles (poule, dinde, canard, oie) et petit commerce. Un programme bien accueilli par la population locale d’après les témoignages reçus. « Je remercie le ministère et tous ses partenaires, car cela nous a permis d’améliorer notre quotidien, de prendre soin de nos enfants, mais surtout d’avoir un moyen de secours en cas de sècheresse intense dans les jours à venir » a déclamé Masy Hélène, une femme bénéficiaire du troisième âge. Toutefois, Ravelojaona Irenée Arimanana, directeur général de la Protection sociale, nous a confié que cette aide ne doit pas entraîner une dépendance, car au contraire le but est de permettre à ces personnes de retrouver leur autonomie. Il ne s’agit donc que d’un coup de pouce pour que le Sud puisse enfin décoller comme il faut.
Anja RANDRIAMAHEFA