La célébration du 61e anniversaire de l’Indépendance est maintenant terminée. Elle fut magnifique, et les lampions de la fête sont maintenant éteints. Ce fut une belle parenthèse dans la vie quotidienne des Malgaches. Le retour à la réalité est plutôt difficile, car il va falloir affronter tous les problèmes qui sont apparus depuis le début de l’année. Le “kere” dans le Sud de la Grande-île est toujours là et exige d’être traité de manière prioritaire, tandis que les difficultés des Malgaches sont toujours aussi graves. Le pouvoir doit maintenant prendre ses responsabilités, et sa tâche est particulièrement difficile.
Après la fête, retour à la dure réalité
L’espace d’un week-end, les Malgaches, ou du moins une partie d’entre eux, ont pu rêver. Le spectacle de Mahamasina fut grandiose. Ils ont admiré les uniformes des militaires, ils ont été éblouis par les feux d’artifice. Certains de nos compatriotes de province ont cependant manifesté leur frustration, car ils n’avaient pas eu droit aux mêmes réjouissances. A présent, on revient à la réalité. Le problème le plus grave est ce “kere” qui est vraiment préoccupant. La détresse alimentaire de la population est une réalité et la communauté internationale s’en inquiète. L’alerte est lancée par des spécialistes qui affirment que Madagascar est le premier pays victime du réchauffement climatique et on y voit aujourd’hui les conséquences dramatiques. Un appel a été lancé pour venir en aide aux victimes de cette sécheresse dramatique. L’État doit y faire face mais il ne peut le faire tout seul. L’opinion est maintenant sensibilisée à ce drame et il est plus que temps de mobiliser la communauté nationale pour venir en aide à ces malheureux compatriotes. On vit actuellement sous le régime de l’état d’urgence sanitaire, il faut aussi certainement instaurer l’état d’urgence alimentaire. Après la fête, la réalité nous rattrape très vite.
Patrice RABE.
