Ce sont des arguments juridiques que l’ancien juge international Arlette Ramaroson a apportés dans ce contentieux qui oppose Madagascar à la France. L’affaire des îles éparses est loin d’être close et elle va être maintenant abordée sur le plan strict du droit.
Des arguments juridiques pour les îles éparses
Ceux qui revendiquaient la restitution de ces îles à la Grande Ile avaient jusqu’à présent abordé la question de manière passionnée. Les manifestations organisées par des personnalités qui mettaient surtout leur nationalisme en avant n’avaient finalement eu que peu d’effets. Le régime du président Hery Rajaonarimampianina a annoncé qu’il allait prendre en main le dossier et utiliser la voie diplomatique pour faire aboutir les revendications des Malgaches. Mais jusqu’à présent, aucune information n’a filtré sur l’avancée de ces négociations. A présent, l’association « Nosy Malagasy » présidée par cet ancien juge international a décidé de poser le problème sur le plan strictement juridique. Cette manière de procéder est beaucoup plus méthodique et elle permet de présenter un mémoire bien détaillé où les arguments avancés ne peuvent pas être réfutés. L’envoi d’une lettre au gouvernement français au mois d’avril n’a eu aucune suite. Mais l’étape suivante sera l’organisation d’un symposium national le 23 juillet prochain à Antananarivo et un large débat y sera ouvert. Les résolutions qui y seront élaborées seront ensuite présentées aux Nations Unies. Quel sera leur poids au niveau des instances internationales ? Elles auront le mérite de montrer que la partie malgache est décidée à faire respecter ses droits et donc à engager le gouvernement français à entamer ces négociations qui n’ont jamais commencé. Le dialogue n’a jamais eu lieu et les îles sont considérées comme faisant partie intégrante du territoire français. Les membres de l’association « Nosy malagasy » sont des personnalités éminentes et ils sont comme leur président national des intellectuels qui disposent d’une autorité indéniable.
Patrice RABE