
Dans chacune de ses installations au Galaxy Village Andraharo, Magdalena Olkówna, Polonaise, femme d’ambassadeur et artiste contemporaine, insuffle une imperfection maîtrisée. Bien qu’elle prône, comme elle le dit un message “d’amour, de paix, de liberté, de s’exprimer”, cette indélicatesse esthétique aimante le visiteur.
Du premier regard, il est difficile d’appréhender ce tableau en tresse, sombre, avec un point blanc au centre. Celui-ci casse la précision et la rigueur du travail accompli. Quand durant le vernissage, elle a versé du sable au-dessus d’une toile noire, le contraste en ressort les reliefs informés.
Loin de la facilité du “il ne faut pas croire aux apparences”, Magdalena Olkówna fait réfléchir sur le sens du beau. Que ce concept se nourrissait aussi des imperfections pour mieux ressortir. Les limites sont alors poussées derrière l’horizon. L’exposition “Zopfli” se tient dans ce lieu de vente de voitures, jusqu’au 12 juillet.
À travers l’intitulé de cette exposition, la Polonaise rallie gastronomie et diplomatie. À suivre son mari à travers le monde, elle a retrouvé dans ce beignet suisse le symbole de l’amour qu’elle lui porte, aussi d’échanges et de coopération. Il ne faut pas croire qu’elle fait partie de ses femmes de diplomates qui se sont montées une âme d’artiste pour tuer le temps.
C’est avant tout un travail sur soi, mais aussi un questionnement sur l’art, sur ce qui peut encore être exploré. À l’écouter, les pistes d’inspiration sont nombreuses.
Maminirina Rado