Cinq jours après la diffusion d’une vidéo concernant « l’Assassinat d’une Malgache au Koweït », une investigation a été menée conjointement par les autorités compétentes. Hier jeudi, un comité regroupant des responsables du ministère des Affaires Etrangères, du ministère de la Justice, de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de l’Emploi, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales et de la Population, s’est penché sur cette nouvelle qui a bouleversée les téléspectateurs. Selon les informations qui nous sont parvenues, la scène du crime était en fait un champ de cannabis au Brésil. Un règlement de compte entre gangs rivaux de narcotrafiquants. Pour plus de précision, l’endroit est couvert par une verdure alors que le Koweït et un pays désertique. Les assaillants parlent portugais. Par ailleurs, on apprend également que les informations rapportées sur la vidéo sont traçables sur internet et postées depuis le mois de mai 2015 sur plusieurs sites de vidéos violentes.
Dans le souci de voir un peu plus clair, les autorités malgaches ont travaillé avec les autorités judiciaires et policières koweitiennes et ceci grâce à la coopération avec l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM). La police de Koweït City annonce clairement qu’aucun cas d’homicide de travailleuse malgache n’a été recensé récemment. En plus, aucune dépouille d’une ressortissante malgache n’a été enregistrée au niveau de la morgue de Koweït City. Par ailleurs, la Police de l’Air et des Frontières à Ivato a indiqué que l’arrivée d’une dépouille mortelle d’une ressortissante malgache enregistrée venue de Koweït remonte au 11 avril 2015. Cette personne est décédée d’une mort naturelle, selon les responsables. Ceci pour démentir une information annonçant l’arrivée d’une dépouille mortelle mutilée le 31 mai dernier.
Lundi dernier, une télévision privée de la place a publié la nouvelle. Le lendemain mardi, elle a été débattue en conseil de gouvernement. Mercredi, le conseil des ministres s’est penché sur cette information qui a fait couler beaucoup d’encre. On apprend également que la première Dame a réagi invitant les responsables à joindre la famille de la victime pour lui apporter aide et assistance.
A la lumière de toutes ses informations, rien n’indique qu’il s’agit d’une ressortissante malgache. Les autorités malgaches vont poursuivre des enquêtes plus approfondies.
recueillis par r.s.
