
L’éventuel basculement des députés TIM serait un coup fatal pour cette majorité où le parti au pouvoir HVM n’a aucun élu et qui n’a jamais été stable.
La majorité présidentielle à l’Assemblée Nationale risque à nouveau d’être confrontée à une grave scission, et ce à l’approche de la deuxième session ordinaire de cette année 2016. Une session qui débutera le 18 octobre et sera principalement consacrée à l’adoption de la Loi de Finances 2017. En effet, l’éventuel basculement des 20 députés TIM qui formaient l’ossature de cette majorité serait fatal. D’après nos sources, Marc Ravalomanana vont réunir cette semaine les députés de son parti. Des consignes seraient données à ces élus qui sont jusqu’à présent solidaires. A rappeler que Marc Ravalomanana mène jusqu’à présent des pressions pour qu’il puisse non seulement récupérer ses terrains à Andohatapenaka, mais aussi obtenir la réparation des dommages qu’il a subis en 2009.
Indépendants. Le coup que le Samifin est en train d’assener à la famille du député Laisoa Jean Pierre dit Jaovato risque également d’avoir des impacts négatifs au sein de la majorité présidentielle qui est surtout composée d’indépendants. L’élu d’Antalaha est d’ailleurs connu pour sa capacité à rameuter ses collègues autour d’une cause. Par ailleurs, un autre député indépendant fait actuellement l’objet d’une demande de levée d’immunité parlementaire de la part de la Justice, suite à une affaire de corruption où sa culpabilité n’est pas encore prouvée. Sans parler d’autres cas qui risquent de compromettre les relations entre l’Exécutif et l’Assemblée Nationale où le parti au pouvoir n’a aucun élu. A l’allure où vont les choses, les députés auront leurs « maux » à dire durant l’adoption de la Loi de Finances 2017 et celle d’autres projets de loi (dont celui relatif à la Réconciliation nationale) que le gouvernement va soumettre à Tsimbazaza.
Remaniement. Les « chantages » de certains élus pourraient aller jusqu’à la réclamation d’un remaniement du gouvernement Mahafaly Solonandrasana Olivier. Remaniement qui ne serait pas opportun pour le moment, à entendre le président de la République, mais force est d’admettre que les nouvelles donnes politiques l’exigent. Pour certains observateurs, le président Hery Rajaonarimampianina ne peut pas continuer à gouverner avec l’équipe gouvernementale en place. Une équipe qui ne représente plus les forces politiques susceptibles d’apporter leur contribution à la stabilité politique à Madagascar. En tout cas, la prochaine session ordinaire de l’Assemblée nationale s’annonce risquée pour la stabilité du régime HVM où les conseillers spéciaux du président de la République, qui se comportent en super-ministres, dictent leur loi dans la gestion des affaires importantes de l’Etat.
R. Eugène