L’Association Intercoopération Madagascar (AIM) figure parmi les organisations qui oeuvrent pour la protection de l’environnement et l’amélioration des conditions de vie des populations à Madagascar. Elle est très active dans la gestion durable des ressources naturelles à travers des projets financés par des partenaires financiers dont l’Union européenne. Si elle vient de clôturer le projet COFAM (Corridor Fandriana Marolambo) avec Madagascar National Parks, AIM met actuellement en oeuvre le projet ADIAFO (Ala Diovina sy Ajariana ho Fandrehitra ho an’ny Olona) dans les districts d’Ankazobe et d’Ambohidratrimo. Ce nouveau projet est financé à hauteur de 1 895 000 d’Euros dont 90% de l’Union européenne à Madagascar dans le cadre du Programme ASA. L’objectif vise à augmenter le potentiel en bois énergie et à améliorer les conditions de vie des populations à travers des actions de reboisement au niveau des onze communes de ces deux districts localisés dans la région Analamanga.
2 500 plants mis en terre. Pour ce faire, AIM prévoit une création des aires de reboisement sur une superficie de 4 500ha dans quatre ans, soit à compter de juin 2015. Ce qui permet de contribuer à l’amélioration du potentiel en bois énergie pour faire face au besoin de la population d’Antananarivo. et ses environs Les populations dans 132 « fokontany » de ces communes seront les bénéficiaires de ce projet ADIAFO qui sera mis en œuvre en partenariat avec l’ONG SAHA. Notons que cette organisation a réalisé une activité de reboisement le vendredi 22 janvier 2016 dans la commune rurale d’Ampanotokana, district d’Ambohidratrimo, dans le cadre du lancement régional de la campagne de reboisement 2015-2016. Cette journée a été rehaussée par la présence du Ministre de l’Environnement, de l’Ecologie, de la Mer et des Forêts, Monsieur Ralava BEBOARIMISA et de son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, Monsieur Antonio Sanchez-BENEDITO. Lors de cet événement qui a vu la mobilisation des représentants des autorités ainsi que des acteurs de développement et ceux œuvrant pour la protection de l’environnement, 2500 plants ont été mis en terre sur une superficie de 2,5 ha. Il s’agit des deux espèces d’arbre, à savoir Eucalyptus robusta et Acacia leptocarpa, qui ont été vulgarisées par le Projet, de par leur croissance rapide et leur adaptation au contexte agro-écologique de la zone d’intervention.
Améliorer les conditions de vie. A travers les discours et les interviews, ces deux hautes personnalités ont exprimé leur satisfaction sur l’avancement des actions en faveur de l’arbre dans la Région Analamanga. Elles se sont même engagées à appuyer davantage les actions en faveur de la protection de l’environnement et la production des bois énergie pour améliorer les conditions de vie des populations autour d’Antananarivo. Le ministre de l’Environnement, Ralava Beboarimisa, a entre autres, félicité le Projet ADIAFO pour sa contribution à la mise en oeuvre de la politique du gouvernement en matière de production de bois de chauffe et de la protection de l’environnement, notamment à travers des actions de reboisement qui sont gérées de manière professionnelle. L’Ambassadeur Antonio Sanchez-BENEDITO, quant à lui, a réitéré la volonté de l’Union européenne à appuyer toute initiative visant à améliorer les conditions de vie des populations rurales par l’amélioration de la filière bois énergie. Ce qui fait partie des objectifs définis pour le Programme ASA (Agro-sylviculture autour d’Antananarivo).
Système de co-gestion. Parlant du projet COFAM financé à hauteur de 2 millions d’Euros dont 1,6 million d’Euros proviennent de l’Union européenne et le reste des bénéficiaires, sa mise en œuvre a duré sept ans. L’objectif était de mettre en place un système de cogestion du Parc National et d’améliorer les conditions de vie des populations dans la zone périphérique. Les populations des 89 « Fokontany » des 22 communes issues des six districts d’intervention (Fandriana, Ambositra, Ifanadiana, Nosy Varika, Marolambo, Antanifotsy) situés dans quatre Régions étaient les cibles. Parmi les réalisations, le parc de Marolambo a été inauguré le 21 janvier 2016 en collaboration avec Madagascar National Parks. Des infrastructures de conservation telles que le bureau de MNP à Fandriana et les bureaux régionaux ont été créés, en plus de l’élaboration d’un plan d’aménagement et de gestion de ce parc. En outre, un dispositif de cogestion du Parc composant les Comités Locaux du Parc au niveau des 65 « fokontany » et d’un Comité d’Orientation et de Suivi de l’Aire Protégée (COSAP) est opérationnel. En outre, 479 micro-projets de développement touchant six filières potentielles (Porc, haricot, miel, vannerie, café, riz) répartis dans les 89 « Fokontany » ont été développés afin d’améliorer les conditions de vie de la population locale. Quatre infrastructures hydro-agricoles servant à irriguer 236 Ha de rizière ont été aussi construites en guise d’activités alternatives au « tavy » tandis que 1 701 individus affectés par la mise en place du Parc ont été récompensées de leurs pertes dans leurs activités économiques. Et 59.522 ha de ressources forestières autour du Parc ont fait l’objet de transfert de gestion en faveur de 33 COBA (Communautés de Base).
