Les condamnations pleuvent en attendant les résultats des enquêtes menées par les forces de l’ordre. Du côté de la communauté internationale, la condamnation est unanime. Dans son communiqué d’hier, le porte-parole du ministère des Affaires Etrangères français déclare : « La France condamne avec la plus grande fermeté l’attentat survenu à Tananarive le 26 juin, lors des célébrations de la fête nationale. » La Délégation de la Commission de l’Union Européenne à Madagascar a ses propres termes pour qualifier ce qui s’est passé avant-hier au stade de Mahamasina. Elle « exprime son rejet le plus ferme de ces actes de barbaries et de violence aveugle ». « Cet acte lâche et criminel est aussi choquant que révoltant. Il vient de créer un climat d’insécurité et traumatiser toute une population célébrant avec joie et fierté le 56e anniversaire de son indépendance », déclare pour sa part la secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) Michaëlle Jean. L’Union africaine n’a pas mâché ses mots : « Cet acte odieux a endeuillé le pays. Nous condamnons fermement cet acte et nous encourageons le gouvernement à poursuivre ces criminels. » Quant au Système des Nations Unies à Madagascar, qui a effectué hier à l’hôpital HJRA à travers l’OMS, une première visite pour évaluer les besoins urgents en médicaments, il « condamne tout acte qualifié de terrorisme comme celui qui s’est produit le jour de la fête nationale malgache hier ».
Image. Après l’attentat, les ambassadeurs en fonction à Madagascar ont téléphoné à la ministre des Affaires Etrangères Atallah Béatrice pour présenter leurs messages de condoléance. Hier, les représentants des pays membres du GIC-M (Groupe International de Contact pour Madagascar) se sont réunis à Antananarivo. Sa déclaration est attendue ce jour. Visiblement, cet attentat à la bombe qui s’est produit quelques mois avant la tenue des Sommets internationaux a terni l’image de Madagascar à l’étranger. La Grande Ile est connue depuis le 26 juin 2016 être un pays non seulement à risque en matière de sécurité, mais aussi instable politiquement. Dans ses messages de condamnation et de condoléance, la communauté internationale a également exprimé son soutien au peuple malgache et aux autorités du pays. « La France assure les autorités malgaches de son soutien pour assurer la sécurité et la stabilité du pays », affirme le Quai d’Orsay. La Délégation de la Commission de l’Union européenne à Madagascar réitère son « soutien » et son « engagement » aux côtés du peuple malgache. En ce qui concerne la secrétaire générale de l’OIF, elle « exprime la solidarité de la communauté francophone avec le peuple et les autorités malgaches qui s’apprêtent à accueillir le XVIe Sommet de la Francophonie les 26 et 27 novembre prochains ».
Recueillis par R. Eugène