La cérémonie d’hier a été marquée par la remise officielle au président de la République, du document relatif au profil des systèmes alimentaires à Madagascar par un représentant de l’Union Européenne et de la FAO.
Coup d’envoi hier de la conférence régionale pour l’autosuffisance alimentaire. A la demande du président Andry Rajoelina, cet évènement a été organisé en vue d’apporter des solutions aux maux actuels de ce secteur de l’agriculture mais aussi élaborer des stratégies efficaces pour accroitre les surfaces agricoles et augmenter la production. Le Chef de l’Etat a honoré de sa présence la cérémonie d’ouverture de ce colloque de trois jours. Alors que son agenda prévoyait une rencontre avec les opérateurs pétroliers dans l’après-midi, le président de la République est resté au CCI Ivato pendant la journée pour participer aux débats. « J’ai fait ce choix car le secteur agricole est aussi important pour développer le pays », a-t-il déclaré. Actuellement, les agriculteurs Malagasy sont encore confrontés à de nombreuses difficultés et vivent de l’agriculture de subsistance. Connu comme étant un pays à vocation agricole, Madagascar doit encore importer chaque année 500 000 tonnes de riz. Cette réalité doit changer, a déclaré le président qui estime que pour parvenir à l’autosuffisance alimentaire, la mécanisation et l’industrialisation sont incontournables.
Taux d’intérêt. Aussi, pour y parvenir, Andry Rajoelina propose-t-il la mise en place d’un guichet agricole au niveau des 23 régions. Il s’agirait d’un centre d’approvisionnement en intrants agricoles qui fournira des engrais et des semences aux agriculteurs. Le Chef de l’Etat a aussi expliqué que ce guichet agricole comportera aussi un centre de gestion de matériels agricoles. En effet, convaincu que l’autosuffisance alimentaire ne sera possible que par la promotion de la mécanisation de l’agriculture, le numéro Un d’Iavoloha prévoit de fournir des tracteurs et différents matériels modernes aux paysans. En effet, l’Etat entend investir dans l’agriculture par l’acquisition de tracteurs, d’intrants et de matériels agricoles pour les mettre à disposition des agriculteurs par système de vente et/ou de location. L’Etat prévoit aussi de négocier avec les institutions de microfinance pour que ces dernières puissent accorder un financement à taux préférentiels au profit des paysans. « L’Etat est prêt à accompagner financièrement les institutions de microfinance afin que ces institutions puissent baisser les taux d’intérêt qu’ils perçoivent aux paysans », a déclaré le président.
Engagement pénal. Andry Rajoelina opte aussi pour la mise en place d’un centre d’appui à la gestion foncière au niveau des districts. Un centre composé entre autres d’avocats et de magistrats pour traiter les doléances et octroyer des conseils juridiques. Cette structure s’occupera aussi de la distribution de titres fonciers. Le cadre juridique relatif à l’instauration de ce centre d’appui sera opérationnel dès la semaine prochaine, a laissé entendre le Chef de l’Etat. Les maires et les chefs districts pourront ainsi s’occuper de la distribution des titres fonciers, après témoignages et consultations des gens au niveau des quartiers qui confirmeront si les demandeurs ont réellement occupé le terrain pendant longtemps. Cependant, pour assurer cette tâche, les chefs districts et les maires seront soumis à un engagement pénal, a laissé entendre le Chef de l’Etat. En cas de corruption ou de découverte de cas d’injustice, ces derniers peuvent encourir des sanctions pénales.
Franchise douanière. Pour encourager l’investissement dans le secteur agricole et pour promouvoir l’agri-business, l’Etat envisage aussi d’accorder une franchise douanière aux investisseurs souhaitant investir dans ce domaine. Outre les différentes coopératives et associations d’agriculteurs venant des quatre coins de la Grande île, des ingénieurs agronomes et des techniciens issus de différents domaines, des élus et des représentants des Collectivités Territoriales Décentralisées assistent aussi à cette conférence qui ne prendra fin que demain. Les résolutions prises à l’issue de la rencontre définiront les lignes directrices d’un Plan national de développement agricole pour l’autosuffisance alimentaire, qui reflètera les objectifs précis, les besoins quantifiés et les résultats attendus.
Davis R
L’agriculture malagasy est une chose trop sérieuse pour en laisser la maîtrise aux Malagasy en général , aux agriculteurs en particulier !
C’est pourquoi il revient à l’étranger (Union Européenne et FAO) de remettre au 1er des Malagasy le document officiel relatif au profil des systèmes alimentaires prévalant à Madagascar . Un brevet d’incapacité !!!
Une conférence pour apporter des solutions aux maux de l’agriculture, pour élaborer des stratégies efficaces pour accroître les surfaces agricoles…: jusqu’alors, on a pu croire (domaine de la foi religieuse) qu’il y avait un ministre de l’agriculture et de l’élevage, en charge de la politique agricole .
Eh bien ! On était bien dans le domaine de la croyance ! Non, ces politiques publiques se décident …selon la matrice du profil des systèmes alimentaires élaborée par l’union Européenne et la FAO , et au fil de palabres aériennes puisque se déroulant à Ivato.
Le pompon : un guichet régional agricole présidentiel : Mais où est donc passé le ministre de l’agriculture ? Ou même le chef du gouvernement ? Encore un centre de distribution à l’avantage des …distribuants , toujours servis en premier au passage et grassement ! On ne se réinvente pas .
Étranger, je cherche en vain le mot [honte] en malagasy.
Guichet Agricole qui fera sortir le » sakafo » là où il fait défaut ???