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vendredi, mars 29, 2024
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Avoir, savoir et pouvoir (politique) et épiphanie.

Dans la grande tombola de la vie, beaucoup se contentent d’un ou de deux et d’autres tiennent à gagner le jackpot en cumulant les trois. Pour arriver au pouvoir certains pensent que l’enjeu principal, l’avoir, reste le numéro essentiel. Pour eux, l’argent mène à tout, car tout s’achète et tout se vend, pour peu que l’on y mette le prix. De toute façon, le pouvoir a cette magie de multiplier l’avoir, Il suffit d’observer le microcosme politique pour trouver ces personnages dont l’étalage de leurs biens leur confère le droit au pouvoir et cela dans tous les milieux. Par exemple, le fait de doter le temple de bancs devrait conduire l’heureux donateur obligatoirement au rang de diacre. Mais parmi, il y a aussi certains, sachant que même en n’étant pas au sommet, ils savent qu’au moment opportun, ils peuvent discrètement influencer une décision politique.Il y a celui qui n’a que le savoir, le frustré de service qui bougonne en permanence et qui pense ne pas être à leur juste place dans la société, cette dernière étant dirigée que par des ignares. Ils sont toujours en train de manigancer de complots mais n’y arrivent pas et arrivent inéluctablement à conclure qu’ils leur manque l’avoir.Remarquez des riches à la fois savants peuvent ressentir des frustrations rejetant leur infortune à conquérir le pouvoir sur l’ingratitude du sort. Mais sachez tout de même, bien que le cas soit rarissime, des Job atteignent le pouvoir mais ils ont tiré le numéro complémentaire, le vouloir. Et rares sont les heureux « élus » comme les Ghandi , les Jose Mujica le président de l’Uruguay … pauvres avant et après l’exercice du pouvoir.Il y a ceux dont l’avoir compte peu ainsi que le savoir et qui parviennent au pouvoir. Qui ? les princes pardi ! Eux ils n’ont que leur sang et la cuillère d’argent et en plus, ils ont la reconnaissance et le respect de tous. Enfin, admettons  que ceux qui détiennent les rênes du monde cumulent avoir et savoir, car la richesse facilite l’acquisition du savoir avec le canal réducteur du système d’instruction et la cooptation au sein de classe dirigeante ne favorise pas le renouvellement du personnel politique. L’histoire des princes et princesses qui se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ne se lisent pas que dans des contes de fées.Un phénomène nouveau bouleverse cependant ce point de vue dans un pays comme Madagascar. On parle ici de ces rois mages dont l’épiphanie coïncide avec les périodes d’élections. Ces « donateurs» des temps modernes prénommés Bailleurs de fonds (privés ou publics) choisissent à leur guise les gagnants de la grande tombola et il y a une variable supplémentaire – soumission.

Mickey Ranarivao

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