Le nombre de cas de contamination révélés par les tests effectués par l’IPM et les différents laboratoires de la place ne semble plus à étonner les Malgaches. La banalisation de la situation devrait plutôt les inquiéter. Les chiffres sont désespérément les mêmes.On constate une vingtatine ou une trentaine de cas positifs tous les jours et on semble accepter avec fatalité l’annonce des cas graves et des décès. Le constat est cependant effrayant : la propagation du virus se fait rapidement. On frémit à l’idée que si on pouvait faire des tests par dizaine de milliers, on s’apercevrait que la pandémie est en train de gagner du terrain,
Banalisation du nombre de cas de contamination
Il ne s’agit pas d’affoler les Malagasy, mais d’affronter la réalité. Le relâchement constaté durant un certain temps est en train de se solder par la multiplication des cas de contamination. Le non-respect des recommandations faites régulièrement a entraîné cette explosion des cas contacts. Les autorités ont aussi leur part de responsabilité puisqu’elles ont laissé se former des attroupements de population voulant recevoir les aides financières. Le raidissement des mesures qu’elles ont édictées est intervenu après, mais le mal était fait. Actuellement, les chiffres montrent que l’épidémie est loin d’être maîtrisée. On procède tous les jours à deux cents ou trois cents tests, ce qui est notoirement insuffisant . Ils ne peuvent pas donner la véritable ampleur de la propagation du virus. Les personnes contaminées sont prises en charge par des équipes médicales compétentes . Les protocoles des soins prodigués ne donnent lieu à aucune critique. Il y a des guérisons tous les jours, mais l’augmentation des personnes hospitalisées ne rassure pas, loin s’en faut. L’avenir est incertain et les citoyens sont dans l’expectative. C’est vers le pouvoir qu’ils se tournent pour avoir de réponses rassurantes.
Patrice RABE