Les répercussions économiques de la pandémie sont importantes et risquent de perdurer sur le long terme.
Ainsi, l’agence de communication Facto Saatchi & Saatchi en partenariat avec l’agence ATW a réalisé une enquête intitulée « Baromètre confinement » pour identifier l’impact de cette crise sanitaire sur les ménages. L’évolution des comportements et du moral de ces derniers, a été aussi à l’étude. Cette enquête révèle entre autres que, 87% des entrepreneurs et travailleurs indépendants se déclarent durement touchés par le covid-19. Plus précisément, 60% de ces entrepreneurs déclarent qu’ils ont connu une baisse importante de leurs activités tandis que 27% autres ont manifesté qu’ils sont complètement en cessation d’activités.
Modifier les habitudes alimentaires. Au niveau des employés, 35% des enquêtés toujours dans le cadre de cette période de confinement, ont déclaré avoir été mis en chômage technique partiel, voire même ont perdu leurs emplois. En outre, cette crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19 a modifié les habitudes des ménages quant à l’usage de mobile money. Même si c’est bien installé avant la pandémie, l’impact est mitigé, d’après toujours ce Baromètre confinement. En effet, si 28% des interrogées déclarent en avoir utilisé plus pour éviter les déplacements et la manipulation physique de monnaie, 39% autres disent en avoir utilisé moins. C’est probablement dû à la baisse des échanges suite au ralentissement des activités économiques, a-t-on évoqué. Au niveau de la consommation, 2/3 des ménages enquêtés ont avoué qu’ils ont réduit leurs dépenses par nécessité puisque leurs revenus ont baissé ou par prudence, et ce, tout en modifiant leurs habitudes alimentaires. Ils consomment ainsi moins de viande, de plats gourmands, de boissons gazeuses et alcoolisées et de fromage. En revanche, les aliments renforçant le système immunitaire comme les fruits et légumes, le gingembre et les remèdes traditionnels (tambavy, evoka), ainsi que les aliments de confinement tels que le grignotage (biscuit, snack, pâtes et nouille), le yaourt, le thé et le café, sont les moins touchés.
Baisse de 62%. Parlant de la fréquentation des points de vente, une baisse a été constatée surtout au niveau des grands marchés en plein air comme à Analakely, atteignant 62% si l’on compare à la période d’avant confinement. Il a été soulevé que les ménages se déplacent moins par crainte pour leur santé, mais aussi en raison des mesures restrictives liées à la fixation des horaires d’ouverture des marchés. Au niveau des grandes surfaces et des épiceries, les baisses de fréquentation sont respectivement de l’ordre de 50% et de 56%. Il en est de même au niveau du marché du quartier avec une baisse de 44%. Cependant, même si cette baisse de fréquentation des ménages est généralisée, certains commerces s’en sortent mieux que d’autres. On peut citer, entre autres, les commerces des quartiers, les épiceries et le marché de Fokontany car cela nécessite moins de déplacement. Les grandes surfaces tirent également profit grâce à la sécurité et la stabilité des prix des marchandises pendant les premières semaines d’inflation. Et dans une moindre mesure, les services de livraison à domicile et d’achat en ligne sont développés avec une croissance respective de 77% et de 80%.
Favorables au CVO. Par ailleurs, le Baromètre confinement a soulevé qu’il y a une prise de conscience des ménages face au covid-19, et ce, suite aux campagnes de sensibilisation lancées sur tous les supports de communication. En effet, 84% des interrogés sont conscients du danger de la pandémie, et 70% se déclarent attentifs aux gestes barrières malgré des négligences, notamment sur le respect de la distanciation sociale. En revanche, les 16% restants ont déclaré qu’ils n’ont pas peur d’être atteints du covid-19 en disant que les Malagasy sont immunisés ou bien cette maladie est un mythe. Quant au Covid-Organics, 80% des personnes enquêtées se disent favorables au CVO à titre préventif mais aussi curatif, en cas d’infection, malgré les suspicions initiales. Certains en ont déjà pris tandis que d’autres en ont l’intention. Une acceptation probablement facilitée par la formule utilisée car beaucoup de Malagasy sont déjà familiers au « tambavy », a-t-on conclu.
Navalona R.