Une forte sensibilisation sur les lois régissant le secteur minier et sur les opportunités offertes et le développement apporté par un projet d’exploitation minière, sera menée au niveau des Collectivités Territoriales Décentralisées concernées.
Le Bureau de Cadastre Minier de Madagascar a pour mission principale la gestion des autorisations et permis miniers et ce dans le cadre d’une transparence et d’une efficacité afin de contribuer au développement du secteur minier à Madagascar. « Depuis la création de cet Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC) en 2000, nous avons délivré près de 3 000 permis miniers toutes catégories confondues, qui sont en vigueur. Parmi lesquels, 30% des permis constituent des Permis de Recherche et Exploitation (PRE) réservés aux nationaux opérant dans le secteur des petites mines tandis que 60% sont des Permis de Recherche (PR). Par contre, seuls 10% de ces permis miniers délivrés dénommés Permis d’Exploitation (PE) sont en phase d’exploitation, comme son nom l’indique », a expliqué Ratsimbazafy David, le nouveau directeur général du BCMM lors d’une rencontre avec la presse hier.
Aucun nouveau permis. Mais il faut savoir également que tout opérateur disposant un PE ne peut effectuer aucune activité extractive des ressources minières et de commercialisation sans avoir obtenu un permis environnemental délivré par l’Office National de l’Environnement (ONE). « Et il peut démarrer ses activités après avoir eu une déclaration d’ouverture de chantier », a précisé Randrianarisoa Jean Romain, ingénieur des mines et président de l’association des Ingénieurs des Mines de Madagascar. Notons que le BCMM n’a délivré aucun nouveau permis miniers depuis 2009 jusqu’à maintenant. « Par contre, nous avons procédé à la délivrance de 270 permis miniers qui ont été renouvelés ou transformés en PE, et ce, suivant un arrêté ministériel. Parmi lesquels, 52 permis sont mutés en PE. Et cela fait partie des 10% des PE délivrés. En fait il faut faire bien attention car les substances minières sont des ressources non renouvelables », a soulevé le directeur général de cet organisme rattaché au ministère auprès de la Présidence en charge des Mines et du Pétrole.
Forte sensibilisation. Par ailleurs, sur les 10% des permis d’exploitation délivrés, seule une infirme partie connaît un problème avec la population locale. C’est le cas de Soamahamanina, Betsiaka, Mananjary et Bealanana, entre autres. En effet, « la population locale ne réalise pas l’ampleur des investissements réalisés par les opérateurs miniers qui vont entrer dans l’exploitation moderne ainsi que les retombées économiques positives y afférentes car auparavant ils étaient encore en phase de recherche. Elle a également l’habitude de voir des petites exploitations traditionnelles », a exprimé le président de l’Association des Ingénieurs des Mines de Madagascar. A titre indicatif, nombreux ont fait la résistance pour que le grand projet minier QMM ne soit pas mise en œuvre à Fort-Dauphin. Mais à la fin, la population locale reconnaît les grandes opportunités offertes et le développement local apporté par le projet. Raison pour laquelle, « le BCMM se lance actuellement à une forte sensibilisation sur les lois régissant le secteur minier et les avantages ainsi que le développement issus des activités d’exploitation minière au niveau des collectivités territoriales décentralisées concernées. Nous mobilisons également la média locale tout en travaillant en partenariat avec tous les ministères concernés et les autres parties prenantes », a conclu Ratsimbazafy David, le directeur général.
Navalona R.
