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BNI Madagascar : Un  acteur majeur de l’inclusion financière du pays

Alexandre Mey Directeur Général de BNI Madagascar (Mey)

Depuis le mois de décembre de l’année dernière, BNI Madagascar, le plus grand réseau bancaire de la Grande Ile, couvre désormais la totalité des régions du pays avec l’ouverture de son Agence à Ambovombe Androy. Son Directeur Général Alexandre Mey, nous parle de cette performance.

Midi Madagasikara : Qu’est-ce qui motive cette politique de proximité ?

Alexandre Mey : La réussite d’une entreprise se mesure, dit-on, à l’aune de la valeur qu’elle crée d’une part, pour ses clients et ses collaborateurs, et d’autre part, pour l’environnement avec lequel elle est en interaction. Notre Vision est bien claire : faire en sorte que les services bancaires soient à la portée de tous alors que le taux de bancarisation dans notre pays demeure encore modeste avec seulement 10% de la population ayant un accès à une banque. Notre ambition est bien de les rendre accessibles à toutes nos catégories de clients, Particuliers, Professionnels, Entreprises et Institutionnels, et cela, tout au long du parcours de leur vie. BNI Madagascar est le premier réseau bancaire de Madagascar avec aujourd’hui 111 agences et 140 Guichets Automatiques de Banque dans les 23 régions du pays.

M.M : De 32 agences en 2014 à 111 agences fin 2022, c’est du jamais vu dans le secteur bancaire malgache, même dans le monde entier.

A.M : Notre mission principale est aujourd’hui de devenir le partenaire bancaire n°1 de tous les Malgaches  avec notre réseau bancaire et nos services de banque digitale. Il est vrai que très peu d’établissements bancaires se sont aventurés au cours de cette décennie dans une croissance organique aussi forte que celle posée par BNI Madagascar.  Je tiens d’ailleurs à rendre hommage à une personne qui a considérablement contribué à ce formidable projet : c’est Denis Bareau, Directeur Général Adjoint chargé des Particulier et des Professionnels, qui nous a quitté tragiquement en ce début d’année, l’architecte de notre réseau d’agences.

Grâce à son leadership, nous avons ainsi ouvert environ 10 agences en moyenne par an pendant 8 années. Il en faut des femmes et des hommes au caractère bien trempé pour franchir tous les obstacles bien connus de tous : l’état des infrastructures routières pour transporter le cash, l’accès à l’électricité, les besoins énormes en recrutement et formation. 

M.M : Pourquoi avez-vous choisi de vous implanter à Ambovombe ?

A.M : Les conditions climatiques et l’état des infrastructures routières ne nous ont pas freinés pour ouvrir une agence à Ambovombe dans la région Androy avec ses 900 000 habitants, et pourtant localisée à l’extrême Sud de Madagascar. Cela témoigne de la volonté de BNI Madagascar de prendre une part de responsabilité pour bancariser davantage les malgaches des 23 régions. Et nous en profitons aussi pour saluer les efforts des pouvoirs publics pour réhabiliter le tronçon de la RN13 qui relie Ambovombe à Fort-Dauphin, facilitant ainsi les activités économiques dans la région. L’agence d’Ambovombe revêt une importance particulière pour BNI Madagascar puisqu’elle symbolise notre détermination à nous enraciner dans toutes les régions de la Grande Île avec comme objectif de participer, dans les meilleures conditions, à leur mutation socio-économique.

M.M : Vous avez beaucoup parlé d’inclusion financière. Quelle démarche avez-vous adoptée pour avancer dans ce sens ?

A.M : Outre la densification de notre réseau, nous sommes aussi une banque pionnière dans le concept de « banque digitale pour tous ». En effet, la politique de proximité appuyée par la banque digitale nous permet d’offrir une meilleure expérience Clients avec des technologies de pointe. Aujourd’hui, les réactions sont positives de la part de nos clients particuliers, professionnels, entreprises et institutionnels et elles nous réconfortent dans ce choix stratégique de conjuguer proximité humaine et modernité digitale. Nombreuses entreprises grandes ou PME, bailleurs, ou encore ONG, sont séduites par la taille de notre réseau d’agences et notre présence dans toutes les régions du pays. Ces institutions nous font également confiance grâce à notre capacité à nous adapter à leurs nouveaux enjeux technologiques, humains, et commerciaux. La densité de notre réseau a fait également pencher le choix des autorités en notre faveur pour accompagner les programmes nationaux afin de donner à la fois un appui technique et financier à tous les Malgaches désireux d’investir dans une activité productive et inclusive.

M.M : Pouvez-vous nous parler de « la banque digitale pour tous » ?

A.M : Nous faisons le pari que nous pouvons marier banque de réseau et banque digitale dans un écosystème qui au lieu de les opposer peut au contraire en faire des alliés complémentaires. Ouvrir un compte en ligne et demander un crédit en ligne, c’est possible avec BNI Madagascar. Notre banque a créé la plateforme alefa.bni.mg qui permet à nos prospects d’ouvrir un compte bancaire 100% en ligne et d’obtenir un crédit en ligne. Ces deux services permettent de faciliter et d’accélérer la bancarisation par la vulgarisation du crédit. Une première dans le pays ! KRED, notre marque dédiée à la microfinance digitale, avec une équipe nomade équipée des outils technologiques nécessaires, est constamment sur le terrain pour accompagner et proposer aux entrepreneurs semi-formels et informels les solutions financières les plus adéquates et ainsi contribuer au développement de leurs activités. Grâce à un mécanisme d’appui financier, digital, accessible, rapide et simple, elle apporte un soutien important aux TPME et aux PME. 

Propos recueillis par R.Edmond 

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8 COMMENTAIRES

  1. BNI Madagascar : Un acteur majeur de l’inclusion financière du pays🏆🥇🏆
    C’est une bonne expérience malgré toutes les difficultés.. #Bravo👍💚👍
    Il convient de couronner tous ces efforts par une ligne de micro-credit pour répondre aux besoins des familles et des personnes qui comptent lancer des petits projets. Grameen Bank peut vous servir comme un modèle dans le cadre de l’inclusion financière..

  2. Les services de microfinance fournissent un ensemble de produits financiers aux personnes exclues du système financier classique ou formel. Ils concernent en général les habitants pauvres des pays en développement.
    De façon plus générale, la microfinance réfère à une vision du monde où « le maximum de foyers pauvres ou assimilés peuvent avoir un accès permanent à une gamme de services financiers de grande qualité et adaptés à leurs besoins, incluant non seulement le crédit mais aussi l’épargne, l’assurance et les transferts de fonds ».

  3. Selon la Banque Mondiale, l’inclusion bancaire fait référence à l’ensemble des mesures mises en
    œuvre pour lutter contre l’exclusion bancaire et financière des individus. L’inclusion bancaire est donc une
    volonté pratique qui tend à assurer à tous les agents économiques, y compris les plus fragilisés, l’accès aux
    services bancaires. S’agissant de l’inclusion bancaire, le volet mis en avant c’est le microcrédit. Le microcrédit
    accompagné permet de favoriser l’inclusion bancaire des populations en situation de fragilité dans la mesure où,
    il offre des possibilités de financement à des emprunteurs qui n’auraient pas accès au crédit traditionnel pour
    mener, à bien des projets d’insertion sociale ou professionnelle. Afin d’améliorer l’inclusion bancaire deux
    facteurs sont mis en avant, l’amélioration du taux de bancarisation et le développement du microcrédit (en
    zone CEMAC1
    , depuis le début des années 1990, des Etablissements de microfinance existent afin de fournir
    aux populations pauvres et exclues du système bancaire traditionnel des services financiers de base à faible
    coût).

  4. Les autorités monétaires ont pris des dispositions afin que les banques assouplissent les conditions
    d’ouverture de compte, afin que les plus démunis aient accès aux services financiers primaires. Le système financier est composé des structures bancaires et des établissements de microfinance, les services que ceux-ci
    proposent sont les points focaux de notre étude. L’inclusion bancaire ne prend pas en compte le système
    financier informel tel que les tontines, dont l’argent récolté revient d’une manière ou d’une autre dans le
    système financier formel. Le FMI2
    a fait une étude sur les tontines au Cameroun et a conclu que : « les tontines
    contribuent à hauteur de 10% à l’inclusion financière, et son poids économique est d’environ 90 milliards de F
    CFA selon le Ministère des Finances ». La finance islamique contribue aussi à l’amélioration de l’inclusion
    financière même si, c’est à un très faible taux (1%), mais reste tout de même non négligeable.

  5. La bancarisation se définit comme la proportion de la population titulaire d’un compte bancaire. Elle
    est mesurée par un indice appelé taux de bancarisation. Cet indice traduit le niveau de pénétration des services
    bancaires et financiers dans la région concernée, à savoir la CEMAC qui est composée de six pays, Cameroun,
    Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad. Le taux de bancarisation au sein de la sous-région
    est d’environ 13%

  6. Le taux de bancarisation se définit comme le pourcentage de la population ayant accès aux services
    bancaires. Le taux de bancarisation est un indicateur qui permet, de mesurer le niveau de pénétration des
    services bancaires dans la population d’un pays ou d’une région. C’est une caractéristique qui traduit le niveau
    de développement d’un pays, autrement dit le taux de croissance économique. Le taux de bancarisation d’une
    population est entendu ici comme étant le pourcentage des individus disposant d’un compte bancaire (les
    individus titulaires de plus d’un compte étant comptabilisés une seule fois). On ne saurait parler du taux de
    bancarisation sans toutefois évoquer la densité du réseau bancaire.

  7. La densité du réseau bancaire quant à elle est le nombre d’agences d’établissements bancaires pour 1000
    habitants.
    Le taux de bancarisation (TB) se calcule comme suit :
    TB = Nombre de personnes ayant un compte en banque / Population
    Les structures qui proposent les services financiers aux populations sont nombreuses, mais celles qui vont
    retenir notre attention dans le cadre de notre étude, sont d’une part les institutions bancaires et d’autre part les
    établissements de microfinance.3 En zone CEMAC, les banques4
    sont classées en quatre (04) selon la
    réglementation, règlement COBAC R-2009/2 portant fixation des catégories des établissements de crédit :
     les banques universelles 5
    qui gèrent tous types de clientèle et mènent les trois activités principales
    bancaires (intermédiation bancaire, prestation de services connexes et prestation de services
    d’investissement) : c’est le cas des 13 banques qui exercent actuellement au Cameroun ;
     les banques spécialisées qui sont agréées pour mener les trois types d’activité dans un secteur d’activité
    spécifique : c’est le cas de deux banques publiques camerounaises (la banque camerounaise des PME et
    la banque agricole)
     les institutions financières 6
    spécialisées qui sont des établissements financiers agréés pour une activité
    relevant du domaine public et ne pouvant utiliser que leurs ressources propres et les emprunts d’une
    durée minimale de deux ans : c’est le cas du crédit foncier du Cameroun (CFC) ;
     les sociétés financières qui sont des établissements financiers agréés pour exercer une activité spécifique
    (crédit-bail, vente à tempérament, capital-risque, …) et ne pouvant utiliser que leurs ressources propres et
    les emprunts d’une durée minimale de deux ans : c’est le cas de Alios finance (crédit-bail), Société
    camerounaise d’équipement (vente à tempérament), Central Africa Investment et Pro-PME (capitalrisque ou capital investissement).

  8. Cela fait plus d’un an que je ne peux plus utiliser ma carte Visa française dans les distributeurs automatiques de la BNI, alors pour moi ce n’est vraiment pas une banque sérieuse.
    Elle devrait arrêter d’afficher le logo Visa.

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