
Avec sa structure en grain fin et homogène, un poli-parfait, il est très apprécié dans la marqueterie, l’ébénisterie et la sculpture ainsi que dans la fabrication des instruments de musique.
Le « Dalbergia maritima » ou « Tombobitsy » en dialecte Antanosy est l’une des espèces endémiques de Madagascar. Comme les autres espèces de Dalbergia dans la Grande Ile, il est appelé improprement « Bois de rose », mais en réalité c’est un palissandre, selon les explications des scientifiques. Il se trouve dans les forêts de l’Est situés entre Antalaha et Taolagnaro. En tout cas, c’est un arbre à plusieurs vertus. A titre d’illustration, cette espèce de « Bois de rose » est utilisée en médecine traditionnelle pour lutter entre autres contre la dépression, la fatigue et le paludisme.
Très apprécié. Certains artisans vendent actuellement la poudre de « bois de rose » sur le marché de la Capitale étant donné que cela peut guérir plusieurs maladies. En outre, l’huile de bois de rose est anti-infectieuse et tonifiante. Sa teneur en linalol lui confère une odeur spécifique très douce exploitée dans la parfumerie, a-t-on appris de source auprès du magazine de « Conservation International ». Le bois de rose de Madagascar est également classé parmi les plus beaux des bois exotiques. De couleur rouge-violacé très vive quand il est fraîchement débité, il devient violet foncé au fil du temps. Notons que c’est un arbre n’ayant pas plus de 15 mètres de hauteur. Ses fleurs à corolles blanchâtres forment une inflorescence en grappes tandis que ses fruits sont en gousse plate indéhiscente avec une ou deux graines réniforme et brun rougeâtre. Avec sa structure en grain fin et homogène, un poli-parfait, il est très apprécié dans la marqueterie, l’ébénisterie et la sculpture ainsi que dans la fabrication des instruments de musique, a-t-on expliqué.
Principales menaces. Qualifié de bois très dur et lourd, on l’utilise aussi pour la construction des tombeaux dans certaines régions de l’Ile. En dépit de toutes ses vertus, ce bois de rose est maintenant classé en voie de disparition par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). L’exportation de ces bois précieux par Madagascar est encore sous embargo de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction). De son côté, « Conservation International » ne ménage pas ses efforts pour sensibiliser la population à protéger autant que possible ces bois précieux. En effet, la déforestation, les feux de brousse, l’exploitation illicite avec abattages sélectifs et les activités minières constituent les principales menaces de ces espèces floristiques du pays, a-t-on conclu.
Recueillis par Navalona R.