
Ayant adopté le profil bas depuis un certain temps, l’ancien vice-premier ministre a inauguré sa réapparition lors d’une descente à Betafo.
Il brille par son silence ces derniers temps. Soudainement, il a fait sa réapparition lundi dernier aux côtés des paysans du district de Betafo. Il, c’est Botozaza Pierrot, vice-premier ministre en charge de l’Economie et de l’Industrie du temps de la transition. Cet homme politique se trouve depuis le début de cette année à la tête d’une association dénommée « ZAMI » ou « Zanak’Ambanivolo Mivoatra ». « ZAMI est un espace de dialogue, de réflexion, de suggestion et d’échanges d’expérience. Elle est également l’ambassadeur du monde rural qui a été le grand oublié dans les prises de décisions sur tous les projets de développement agricole et rurale de notre pays. C’est aussi une institution ou un cadre de référence, non seulement pour aider à mobiliser l’engagement politique de notre pays en faveur de l’industrialisation, en particulier le développement de la production manufacturière dont les principales matières premières sont issues du secteur de l’agriculture ; mais aussi pour faire émerger des professionnels compétents agissant dans le domaine de l’agriculture vivrière intensive en matière de production, de commercialisation et de transformation des produits vivriers. », explique Botozaza Pierrot.
Quotidien des paysans. L’ancien vice-PM de rajouter : « ZAMI se veut être aussi le partenaire du gouvernement malagasy pour élaborer un programme ambitieux en vue du développement et de la promotion d’une agriculture permettant à la fois de fournir à la population une source d’autosuffisance alimentaire et d’améliorer les performances économiques malgaches. » Lundi et mardi derniers, ZAMI était venue à la rencontre des paysans du district de Betafo (Vakinankaratra). Une occasion pour Botozaza Pierrot, non seulement de vivre le quotidien de ces paysans, mais aussi de les aider à mieux produire. A Anjanapara, ZAMI a financé à hauteur de 5.760.000 Ar le désensablement de la digue d’Ambatobe, inondant 225ha de rizière et faisant vivre 158 familles. A Ampamelomana, l’association a offert aux agriculteurs locaux 1 420 Kg d’engrais, d’une valeur totale de 2.700.000 Ar. Et à Ranomafana, ZAMI a donné une somme de 2.000.000 ar à l’association de femmes œuvrant dans l’élevage de poulet. Bref, pour l’association ZAMI, le développement d’un pays doit partir du celui du monde rural.
R. Eugène