
L’ancien président effectue actuellement une tournée politique en Europe, plus particulièrement à Bruxelles et en Allemagne.
Le président national du TIM a été reçu hier à l’Union européenne, avec un nouveau statut, celui du chef de parti d’opposition. En effet, Marc Ravalomanana se trouve depuis quelques jours à Bruxelles. C’est une tournée politique qui intervient après la déclaration officielle de sa formation politique en tant que parti d’opposition. L’ancien président de la République n’a pas encore déclaré qu’il est le chef de l’opposition officiel à Madagascar, conformément à la loi n°2011-013 portant statut de l’opposition et des partis d’opposition ; et ce, bien qu’il incarne naturellement ce statut pour la simple raison que le TIM est la deuxième formation politique, après la plateforme politique (IRD) au pouvoir, qui a obtenu le plus grand nombre de députés à l’issue des législatives du 27 mai dernier. A Bruxelles, Marc Ravalomanana a rencontré hier les partenaires de la Grande Île, dont des hauts responsables de l’Union européenne, une puissante organisation qui investit beaucoup en Afrique dans la promotion de la démocratie.
Opposition forte. Lors de la cérémonie du 14 juillet à Ivandry, l’ambassadrice sortante de France Véronique Vouland-Aneini a mis l’accent dans son discours sur la nécessité d’une opposition forte dans un pays démocratique. La France est un grand pays au sein de l’Union européenne. Il semble que la communauté internationale en général roule pour l’effectivité de ce principe. Ces derniers temps, plus précisément depuis qu’il a reçu le récépissé du ministère de l’Intérieur le reconnaissant comme parti d’opposition, le TIM n’a de cesse d’informer ses interlocuteurs de son intention de bâtir une opposition crédible et légitime. Une opposition qui cherchera toujours à travers ses seize députés à voter des lois utiles pour le développement de Madagascar. Le TIM se veut être le porte-parole de la population, et une balise aux éventuelles dérives du pouvoir dans la mise en œuvre de la bonne gouvernance politique, administrative, économique et sociale. On a appris, à l’issue des rencontres que le président national du TIM avait hier à Bruxelles, que l’Union européenne est disposée à aider Madagascar à devenir un modèle de démocratie en Afrique.
Recueillis par R. Eugène