
Le Business Forum sur le travail décent vise à améliorer les conditions de travail du secteur textile à Madagascar.
« Écouter quelques 250 acteurs du monde du textile : gouvernements, travailleurs et employeurs de toutes les régions, sur comment améliorer les conditions de travail dans ce secteur d’approvisionnement mondial pour favoriser l’industrialisation de Madagascar dans le contexte de son émergence ». C’est dans cet esprit que s’est tenu le Business Forum sur le travail décent pour une industrialisation compétitive et durable. Un événement qui entend « établir la base d’une stratégie et une politique d’industrialisation incluant la justice sociale et le volet social », a-t-on indiqué durant la cérémonie de lancement jeudi dernier. Diverses thématiques ont ainsi été abordées durant la première journée de cet événement de deux jours. Entre autres, la santé et la sécurité au travail, la Déclaration de l’Organisation Internationale du Travail sur les principes tripartites pour les entreprises multinationales et la politique sociale. Les impacts des bonnes conditions de travail sur la compétitivité des entreprises, la gouvernance dans les accords de libre-échange ou encore une bonne politique industrielle au service de la compétitivité ont également été développés par les panélistes présents à Ivandry. Il conviendrait de noter que l’événement est le fruit de 4 projets de l’OIT et de ses partenaires qui interviennent dans le domaine du textile et qui forment le cluster textile du Bureau de l’OIT à Madagascar.
Due diligence
Il conviendrait de noter que Madagascar se place en deuxième position en Afrique Subsaharienne en matière d’exportation de textile. Le secteur tient ainsi une place importante dans l’économie du pays. La mise en œuvre d’une stratégie et d’une politique d’industrialisation incluant la justice sociale est donc un passage obligé pour le pays. D’autant plus que ce dernier exporte principalement ses produits textiles vers l’Europe où l’élimination du travail des enfants et du travail forcé dans les chaînes d’approvisionnement est une condition sine qua none des importations. Pareil dans le cadre de l’AGOA où les Etats-Unis exigent des entreprises exportatrices la conformité à des exigences sociales pour le respect des droits de l’Homme, notamment le droits des travailleurs.
José Belalahy