Un petit soulagement pour Ahmad après que le Tribunal Arbitral du Sport a provisoirement levé la sanction de la FIFA la semaine dernière. Le président de la CAF sera auditionné par le TAS le 3 mars et le verdict final sera connu le 9 mars. Son honneur est donc sauf dans cette affaire qui s’est acharnée sur lui et sur sa gestion du football africain. Une accusation nullement justifiée car il n’a fait que ce qui lui semblait bon pour le football en Afrique. Mais la divergence de vues avec le président de la FIFA, Gianni Infantino, a fini par lui causer un énorme préjudice conduisant jusqu’à sa suspension de cinq années pour toute activité liée au football. C’était presque une condamnation à mort pour un homme qui a l’amour du football dans le sang. Ahmad ne pouvait pas s’en passer. Sa vie tourne autour du football. Il dort et respire football. Et ça sera son atout principal au cours de l’élection du 12 mars au Maroc, car tous les présidents des fédérations africaines savent combien Ahmad aime le football africain et ferait tout pour le développer davantage. On parle d’ailleurs des 43 présidents des fédérations qui affichaient ouvertement leur soutien. Et si cela se trouve, Ahmad gagnerait haut la main ces élections au premier tour. La seule incertitude est de savoir si ces décisions étaient antérieures à la sanction de la FIFA. Il n’est donc pas exclu que les données aient, entre-temps, changé. On ne pense pas que des hommes comme le milliardaire sud-africain Patrice Motsepe ou le Sénégalais Augustin Senghor, sont restés les bras croisés. Et c’est la seule incertitude qui pourrait empêcher Ahmad de briguer un second mandat.
Clément RABARY