
Trois femmes sont candidates pour le siège féminin au sein du Comité exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF). Patricia Rajeriarison semble avoir le bon profil pour remporter l’élection de ce vendredi 12 mars. Elle a quitté le pays, hier, pour rejoindre Rabat, Maroc et nous a accordé une interview.
MIDI Madagasikara (MIDI) : Vous êtes candidate au siège féminin du comité exécutif de la CAF. Pourquoi avez-vous décidé de vous porter candidate ?
Patricia Rajeriarison (P.R) : « J’ai appris que la personne titulaire du siège ne se présentait pas, donc, j’ai décidé d’y aller. Cela fait trois ans qu’on travaille sur cette stratégie du football féminin de la CAF et on a à peine eu le temps de la mettre en œuvre à cause du Covid-19 et je sais aussi que si personne ne pousse au niveau du comité exécutif, ça ne se passera pas »
MIDI : Pouvez-vous nous rappeler de votre parcours dans le monde du football?
P.R : « Ca fait plus d’une décennie que je travaille pour le football féminin au niveau de la FMF, de la COSAFA, de la CAF et de la FIFA. Je pense disposer des compétences requises pour contribuer aux travaux du comité exécutif. Je dispose aussi de réseau par ces années que ce soit en Afrique francophone ou anglophone et même dans le monde entier qui pourra nous aider dans ces projets. Mon expérience professionnelle de collaboration avec les bailleurs de fonds internationaux sera très utile aussi notamment sur les projets en Afrique et les travaux qui concernent les femmes ».
MIDI : Une fois élue, qu’est-ce que le football féminin africain peut attendre de vous?
P.R : « Je fais partie du groupe de travail de la FIFA sur la professionnalisation du football féminin avec beaucoup d’acteurs dont des syndicats de joueuses, des grands clubs. Tout d’abord, s’assurer que toutes les compétitions prévues dans le plan stratégique soient organisées et si nécessaires trouver les financements pour pouvoir le faire à travers le fundraising, sponsoring et c’est un travail d’équipe. Le président Ahmad a fait plus pour le football féminin que les autres avec le symposium de Marrakech. Il faut valoriser tout le travail énorme déjà effectué. Je mesure bien, mais, beaucoup de travail reste à faire. Il faut aussi profiter de la volonté de la FIFA d’accélérer le développement du football féminin».
MIDI : Quel avenir pour le football africain ?
« Il est radieux si on le gère correctement. Il faut rémunérer les clubs formateurs pour leur pérennisation financière valable tant pour le football féminin que masculin. Il faut donner plus d’opportunités à nos joueurs et nos joueuses qui ont le talent nécessaire pour briller. Et je ne doute pas une seule seconde que les équipes africaines peuvent arriver dans le dernier carré des coupes du monde hommes et femmes à l’avenir »
Propos recueillis par T.H