A dix jours du premier tour de l’élection présidentielle, la campagne électorale s’accélère. Les candidats qui sont en lice mettent un dernier coup de collier et se déplacent de localité en localité pour convaincre le plus d’électeurs. Ils se croisent d’ailleurs souvent lors de leurs déplacements. Mis au cours de cette dernière ligne droite, la tension monte et la passion entraîne des dérapages qu’il faudrait très vite circonscrire. Il est nécessaire que les états-majors appellent au calme certains de leurs partisans afin que ne se reproduisent plus les incidents du week-end dernier.
Campagne électorale : stopper les débordements
La campagne électorale avait été jusqu’à présent exemplaire. Les candidats développaient leurs arguments à la faveur des meetings qu’ils organisaient. La communication était bien faite et donnait l’impression que les messages étaient bien véhiculés. Les cortèges de partisans en voiture donnaient l’impression que tout se passait dans un excellent état d’esprit. Il n’y avait aucun geste déplacé. Mais est-ce à cause du rapprochement de l’échéance ? La passion qui gagne les partisans de chaque camp se manifeste violemment. Ce fut le cas à Antsirabe où des jets de pierre ont perturbé le rassemblement organisé par le MAPAR, entraînant l’arrestation d’individus pris sur le fait. Dans la Capitale, les échauffourées se multiplient. Les confrontations verbales dégénèrent . Ce week-end, les incidents sont même devenus sanglants. De nombreux blessés ont été admis au service d’urgence de l’HJRA. On compte même un mort parmi les personnes qui se sont fait molester. Il est donc nécessaire que les états-majors canalisent l’ardeur de leurs partisans et empêchent ces débordements qui risquent de ternir l’image de leur candidat. Jusqu’à présent, tout le monde s’était félicité de l’esprit dans lequel s’était déroulée la campagne électorale. Il est temps de se ressaisir.
Patrice RABE