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Candidature à la Présidence de la Commission de l’UA : Madagascar sollicite le soutien du Congo-Brazzaville

Rencontre entre Rafaravavitafika Rasata et Denis Sassou N’Guesso à Brazzaville le lundi 03 février 2025.

Richard Randriamandrato joue une partie décisive dans cette dernière ligne droite de campagne au niveau des États africains. Reste à voir si les alliances régionales et les négociations stratégiques lui permettront de rallier la majorité nécessaire pour l’emporter.

La bataille pour la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA) s’intensifie alors que la 38ème session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement approche, du 12 au 16 février prochain. Parmi les candidats en lice, Richard Randriamandrato, présenté par Madagascar, redouble d’efforts pour rallier les suffrages nécessaires. À quelques jours du scrutin, il mène une offensive diplomatique soutenue, appuyée par le président de la République Andry Rajoelina et son entourage.

Le lundi 3 février dernier, la ministre des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata, a été reçue par le président congolais Denis Sassou N’Guesso à Brazzaville, en présence de Richard Randriamandrato. La cheffe de la diplomatie malgache a transmis un message du président malgache Andry Rajoelina sollicitant le soutien du Congo-Brazzaville dans cette course pour la présidence de la commission de l’Union africaine. Ce rendez-vous a été important dans la campagne de Richard Randriamandrato, qui cherche à consolider les appuis en Afrique centrale, région où Sassou N’Guesso exerce une influence importante. Depuis plusieurs mois, l’ancien ministre des Affaires étrangères malgache accompagne systématiquement les déplacements officiels du chef de l’État en Afrique. Que ce soit lors du sommet de l’énergie à Dar-Es-Salam la semaine dernière ou du sommet d’urgence des chefs d’État de la SADC à Harare le 31 janvier dernier, Richard Randriamandrato ne manque aucune occasion de promouvoir sa candidature auprès des décideurs africains.

Réseau d’influence

L’élection à la présidence de la Commission de l’UA repose sur un équilibre délicat entre alliances régionales et intérêts géopolitiques. L’appui du Congo-Brazzaville pourrait s’avérer décisif pour la candidature malgache, Sassou N’Guesso étant un acteur de poids dans les arcanes du pouvoir africain. Lors de cette rencontre avec Denis Sassou N’Guesso, la ministre des Affaires étrangères a été accompagnée par Patrick Rajoelina et Camille Vital. Au-delà de faire partie de ce vaste réseau d’influence qui gravite les cercles de pouvoir surtout dans les pays de l’Afrique francophone, au même titre que Denis Sassou N’Guesso ou Patrick Rajoelina, Richard Randriamandrato compte miser, semble-t-il, sur l’influence du président congolais sur les autres présidents africains étant donné que N’guesso fait partie des plus anciens qui ont pérennisé au pouvoir sans y être inquiété depuis des décennies. 

Compromis diplomatique

Cependant, rien n’est encore joué. Les 55 États membres de l’UA devront départager 3 candidats dont 2 issus des pays francophones, notamment le Djiboutien, Mahamoud Ali Youssouf et Richard Randriamandrato, et un candidat issu des pays anglophones,  le Kényan, Raila Odinga. Ce dernier, représentant des pays anglophones, pourrait bouleverser les équilibres traditionnels, d’autant plus que l’élection nécessite une majorité des deux tiers des votes. L’issue du vote à Addis-Abeba, prévue dans la seconde moitié de février, déterminera alors si la présidence de la Commission de l’UA restera entre les mains d’un représentant francophone, comme c’était le cas avec le Tchadien Moussa Faki Mahamat, ou si un candidat anglophone prendra le relais. Les tractations de dernière minute et les compromis diplomatiques seront déterminants pour départager les prétendants.

Rija R.

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1 COMMENTAIRE

  1. RAINILAINGA n’a trouvé mieux comme émissaire que ce guignol Patrick RAJOELINA !
    Alors que Richard Randriamandrato, ancien ministre de l’Économie et des Finances de Madagascar, poursuit activement sa campagne pour la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA), il est essentiel de s’interroger sur l’opportunité de confier ce poste clé à un membre du gouvernement malgache actuel. Face à cette candidature, certains observateurs s’inquiètent de voir une figure de la classe dirigeante malgache aspirer à présider une institution qui représente les intérêts de tout le continent africain. Madagascar, riche en ressources naturelles et en biodiversité unique, fait pourtant face à une série de crises qui affectent directement la vie de ses citoyens. Les problèmes les plus alarmants incluent la corruption généralisée, la mauvaise gestion des fonds publics, l’insécurité croissante et la détérioration des infrastructures et des services publics. Ces défis ont plongé le pays dans une extrême pauvreté, où famine et chômage persistent malgré les nombreuses promesses de développement.
    Corruption et détournement de fonds : Les ressources publiques semblent disparaître au profit de quelques individus. Madagascar est classé parmi les pays où la corruption est un problème systématique, affectant les services publics et l’économie.
    1. Appauvrissement et famine : En dépit des aides internationales, une grande partie de la population malgache vit dans une pauvreté extrême. La Grande Île fait régulièrement face à des périodes de famine, et la malnutrition y est courante, en particulier dans le sud du pays, qui souffre depuis des décennies de la sécheresse et de l’insécurité alimentaire.
    2. Dégradation des services publics et des infrastructures : Plusieurs sociétés d’État qui fournissaient des services essentiels ont été démantelées ou souffrent de graves problèmes de gestion. L’éducation, la santé et l’accès à l’eau potable sont gravement affectés, laissant les citoyens livrés à eux-mêmes.La Commission de l’Union africaine joue un rôle crucial dans la définition des politiques de paix, de sécurité, de développement et de coopération entre les États africains. Le président de la Commission doit être capable de rassembler les États membres autour de valeurs communes de transparence, d’efficacité et de respect des droits humains.
    Est-il prudent de confier cette mission à un représentant d’un gouvernement qui fait face à des accusationsde mauvaise gouvernance et de corruption ? Les inquiétudes quant à la candidature de Richard Randriamandrato ne sont pas infondées. Les pays africains devraient se poser des questions sur les répercussions potentielles de choisir un dirigeant dont le parcours est associé à un gouvernement accusé defavoriser des pratiques néfastes pour le développement. Les défis de Madagascar pourraient bien illustrer ceque toute l’Afrique pourrait éviter, en se tournant vers des candidats dont le parcours reflète des valeurs detransparence et d’engagement pour le bien-être de la population.
    La candidature de Richard Randriamandrato soulève une question cruciale pour les pays africains : souhaitent-ils confier la présidence de la Commission de l’Union africaine à un membre du gouvernement malgache actuel ? Madagascar peut représenter un exemple des dangers de la mauvaise gestion. Alors que le continent se bat pour un avenir plus transparent, équitable et prospère, le choix d’un leader est plus important que jamais.

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