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samedi, juin 14, 2025
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Célébration du 14 juillet : La justice épinglée par Véronique Vouland

« Que notre coopération demeure source de prospérité et de bonheur entre nos deux pays. Vive la coopération entre la France et Madagascar », a-t-on scandé hier à l’occasion de la célébration de la fête nationale française. (Photo : Kelly R)

La célébration de la fête nationale française, hier à la Résidence de France Ivandry, a été marquée par une volonté considérable de raffermir les liens entre la France et Madagascar.

Les discours de l’ambassadeur de France à Madagascar sortant, Véronique Vouland-Aneini, et du ministre  malgache des Affaires  étrangères, Naina Andriantsitohaina, ont souligné cette affinité « forte, vitale et pérenne » qui existe dans ce « vieux couple qu’est la France et Madagascar », pour reprendre les termes de ce dernier. Bien évidemment, la cérémonie a été honorée par diverses autorités, entre autres, certains membres du gouvernement sans le Premier ministre, quelques députés fraîchement élus, la Maire d’Antananarivo, les actuels et anciens chefs d’institutions, quelques politiciens, et bien évidemment, les représentants du corps diplomatique.

Opposition constructive. Dans son discours, Véronique Vouland-Aneini n’a pas manqué d’encourager le nouveau régime dans la mission (de développement) qui lui incombe. Les encouragements ont été formulés et les remerciements ont plu. Néanmoins, elle a indiqué ou rappelé (c’est selon) aux autorités malgaches que des efforts restent à faire en matière de démocratie. « Il vous revient de consolider la démocratie toujours fragile, de faciliter la création d’une opposition active constructive sur la base des textes constitutionnels, et de veiller à ce que les dérives, les abus de pouvoir contraires à l’Etat de droit soient maîtrisés », souligne-t-elle. Un sujet qui tombe à pic dans la mesure où en ce moment, notamment après les législatives, la mise en place d’une opposition est plus qu’exigée ; un processus qui torpille compte tenu du fait que l’ambiguïté  se trouve même au niveau des textes y afférents.

Règlement de compte. Mais ce n’est pas tout. Véronique Vouland-Aneini a pointé du doigt les dérives au niveau de la justice. « Vous devez aussi tout faire pour que la corruption diminue, pour que la justice remplisse son rôle, cesse de léser, de déposséder, d’interdire de sortir du territoire sans base juridique valable, de couvrir des règlements de compte, comme c’est encore trop souvent le cas.  Sans cela, les investisseurs privés, que le président de la République souhaite attirer à Madagascar, ne prendront pas ce risque », avance-t-elle. Jusqu’à maintenant, l’indépendance de la justice et la lutte contre la corruption sont loin d’être de minces affaires à Madagascar, et nous attendons les efforts conjugués ou à conjuguer par le gouvernement.

Îles Eparses. En ce qui concerne le dossier des îles Eparses, le ministre des Affaires  étrangères malgache, Naina Andriantsitohaina, s’est référé aux Barea. « A l’instar des Barea, il va falloir jouer en équipe. Ce n’est sûrement pas en s’adressant aux médias à partir des gradins qu’une compétition se joue. C’est sur le terrain, la balle au pied et la sueur au front, en compagnie des autres joueurs de son équipe. (…) Ce débat, étant un sujet de souveraineté nationale, doit être le plus large possible. La décision est et restera politique. Les politiciens de tous bords y trouveront matière à rebondir pour y trouver un petit avantage politique conjoncturel », a-t-il mis en exergue. « Saluons, poursuit-il, le courage et la volonté de nos chefs d’Etat de se tourner vers l’avenir et de se retrouver avant les fêtes du 60e anniversaire de l’indépendance de Madagascar pour proposer une solution ». Avant de terminer son allocution, le chef de la diplomatie malgache a déclaré : « Officiellement, je convie la partie française à venir participer à la première réunion de la commission mixte en charge du dossier des îles de Madagascar ici à Antananarivo, à la date qui lui conviendra et qui ne devra pas trop attendre ». La balle est donc dans le camp de la France.

Aina Bovel

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