
Décès du professeur Célestin Tsiavaliky samedi à l’âge de 66 ans, universitaire et un des spécialistes de la culture du zébu à Madagascar. Connu pour être un grand défenseur des populations vulnérables de son sud natal, cet érudit en fait même son combat politique. Il a aussi mené un combat pour la préservation et la protection du zébu malgache. Il aimait à dire, « le zébu est fortement lié à notre identité, protégez-le ». Par ailleurs, son souhait de voir un festival national à travers les 22 régions de la Grande Île consacré à cet animal n’aura jamais vu le jour. Peut-être que ces travaux en ce sens inspireront des organisateurs dans le futur. Homme politique, érudit, académicien, férus de mathématiques… Célestin Tsiavaliky a toujours semblé vouloir nager à contre-courant. Cependant, il a été décoré de la médaille du Grand Officier de l’Ordre National en 2015. Une consécration pour cet universitaire dont deux nombreux jeunes chercheurs se sont inspirés. Avec son décès, le milieu scientifique malgache perd un de ses illustres. Il a été l’un des rares « historiens » à faire un travail de mémoire sur le massacre du 1er avril 1971 dans le sud de Madagascar. Quand 3 000 personnes dénonçant l’écart social entre zone urbaine et zone rurale auraient été tuées suite à une répression dont l’autorisation aurait été « signée par le colonel Richard Ratsimandrava » selon ses propos. Sa dépouille se trouve actuellement à Fianarantsoa. Après deux jours de veillée, elle sera ensuite emmenée dans sa dernière demeure dans le sud du pays.
MaminirinaRado