Lalao la Tarzane, au sommet d’un grand baobab au milieu de la Jungle verte dénommée Analamanga, est une fille formidable. Au pied de son arbre, une tribu de minables envieux épie ses mots et gestes. Mais là-haut, Lalao la Tarzane se pavane de lianes en lianes .On entend dans la savane « Qu’elle est belle la place de la Tarzane ! Enlevons-la de là ! Dehors la Tarzane ! » Tous les gourmands des alentours criaient. Sous les branches du baobab. Les cuisiniers de la politique ont installé leur marmite. Ils vont presque se mettre à table. Tout autour du feu, bien à l’aise, ils préparent la mayonnaise et se disent qui aura les permis de construire, qui aura la chance de démolir, qui aura la place du sommet, la canopée qui couvrira la jungle dont la lisière sera la mer.
Mais soudain, la jungle a tremblé. On entend passer un hurlement formidable.
Haaahaaaahaaa ! Haaahaaaahaaa ! Haaahaaaahaaa !
Tous les gueux du quartier, s’enfuient de tous les côtés et tout le monde détale. Le revoilà, l’empêcheur de tourner en rond disent les uns, le sauveur de l’ordre disent les autres.
Marc Tarzan arrive par les toits, il va rejoindre là-bas, sa femme chérie. Comme la belle au bois encerclée, il vient la délivrer en chantant. Sa chanson la plus jolie : Haaahaaaahaaa !
Et avec Jane-Lalao, ils se pavanent de lianes en lianes. En chantant « Qu’elle est jolie ma Tarzane !»
Tous les singes aux alentours reprennent leur chanson d’amour. Ils disent : « Toi Tarzan, toi Jane » Toi Tarzan, le seigneur de la jungle tu ne dois pas te laisser faire, nous sommes avec toi et nous ne laisserons pas les autres prendre ta place. Pendant ton absence, Jane a pris ta place, mais il doit te revenir. Et nous sommes avec toi ». Les autres n’entendant pas de cette oreille disent : non ! non !.
Les rois Lion et les autres ont beau ne pas accepter, mais toute la jungle, les paons, les ours et les autres répètent : Tarzan tu es des nôtres ! Tarzan tu es le seigneur d’Analamanga.
« Tarzan tu es le seul à faire revenir l’ordre et faire taire les indisciplinés, les partisans de la pagaille et de la crasse vont de nouveau régner » crient-ils.
L’histoire nous dira si cette idylle entre le beau Tarzan, la belle Tarzane et la belle forêt verte aura une suite et fera de cette dernière le havre de paix qu’elle a été.
(Merci à A. Cordy d’avoir prêté ces quelques mots)
M.Ranarivao