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dimanche, mai 19, 2024
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Claudine Razaimamonjy : Liberté provisoire impossible

La Chambre de détention a rejeté la demande de liberté provisoire déposée il y a deux semaines par les avocats de la patronne de l’hôtel « A&C ».

Cela fait désormais 55 jours que la Conseillère spéciale du président de la République, Claudine Razaimamonjy est incarcérée à la prison de Manjakandriana. A l’allure où vont les choses, cette Dame considérée comme étant la baronne du parti « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara » (HVM) est encore loin de recouvrer la liberté. Une liberté provisoire est quasiment impossible. La Chambre de détention a rejeté une énième demande de liberté provisoire déposée il y a deux semaines par ses avocats. Le risque d’une fuite peut justifier ce rejet. Faisant l’objet de deux Interdictions de Sortie du Territoire (IST), la patronne de l’hôtel « A&C » a quand même pu quitter la Grande île le 10 avril dernier pour une évacuation sanitaire à l’île Maurice. Une évacuation considérée par le Syndicat des Magistrats de Madagascar (SMM) comme une « évasion organisée ». D’ailleurs, cette sortie en catimini organisée avec la complicité de nombreux hauts responsables étatiques, fait désormais l’objet d’une enquête auprès du Bianco à Ambohibao. Le rejet de la demande de LP constitue également une manière pour les responsables de la Justice d’empêcher la Conseillère spéciale auprès de la Présidence de la République de côtoyer les témoins et les autres individus concernés par le dossier. Faut-il rappeler que l’affaire Claudine Razaimamonjy n’est pas encore au stade de l’enquête au fond. A noter qu’elle est aussi soupçonnée d’être impliquée dans quatre autres dossiers de détournement de subventions exceptionnelles destinées à des communes rurales. D’ailleurs, le traitement de ces dossiers est actuellement en cours au niveau du Bureau Indépendant Anti-Corruption (Bianco) et de la Chaîne Pénale Anti-Corruption (CPAC).

Intervention. Considérée par bon nombre d’observateurs comme étant la détenue la plus célèbre de cette quatrième République, Claudine Razaimamonjy risque de rester pendant un long moment en prison. Son cas est particulièrement suivi de près par les membres du Syndicat des Magistrats de Madagascar qui persistent et signent dans leur combat pour une Justice indépendante et à l’abri de toute intervention et ingérence des pouvoirs politiques. La baronne du parti au pouvoir ayant été accusée de détournement de deniers publics, la Communauté internationale fait pression aussi sur les autorités malgaches par souci du respect de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit. Par ailleurs, connue comme étant très proche du couple présidentiel, Claudine Razaimamonjy semble avoir été lâchée par Hery et Voahangy Rajaonarimampianina. Le Chef de l’Etat l’a d’ailleurs martelé lors de son interview sur « TV5 Monde ». Si la Justice refuse d’accorder une liberté provisoire à la patronne de l’hôtel « A&C », ce n’était pourtant pas le cas pour le Directeur en charge des subventions exceptionnelles au niveau du Ministère de l’Intérieur. Placé sous mandat de dépôt à la prison d’Antanimora le 24 juillet dernier, ce haut responsable a bénéficié d’une LP quatre jours seulement après sa mise en détention préventive. De source bien informée, Claudine Razaimamonjy et ses co-accusés sont encore attendus à la Chaîne Pénale Anti-Corruption en vue d’être auditionnés sur les autres dossiers de corruption et de détournement de deniers publics.

Davis R

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