Le défèrement au Parquet de la conseillère municipale d’Antananarivo s’est tenu hier. « On m’a dit que je pouvais rentrer chez moi. Je ne sais pas s’il s’agit d’une liberté provisoire ou autre », a expliqué la concernée à la sortie du bureau du magistrat. On l’a notifiée de la date du procès qui sera le 7 décembre prochain auprès du tribunal correctionnel. Les membres de l’association des taximen sont venus nombreux pour manifester leur solidarité envers leur présidente, Clémence Raharinirina. Pour rappel, elle a été poursuivie par le service de la lutte contre la cybercriminalité après une plainte du maire d’Antananarivo pour diffamation et propagation de fausses nouvelles. La diffamation se serait tenue lors d’une intervention de Clémence dans une émission télévisée qui aurait gêné le premier magistrat de la ville. La propagation de fausses nouvelles consisterait en la publication du rapport du conseil municipal sur les réseaux sociaux. Dans les deux cas, Clémence nie en bloc ces allégations portées contre elle. Elle parle d’un enregistrement audio pris en catimini durant une réunion de son association qui aurait été rapporté à d’autres personnes et, par la suite, est à l’origine d’une plainte contre la conseillère municipale. Réputée pour être la dame de fer de l’hémicycle de la CUA, Clémence Raharinirina ne mâche pas ses mots pour dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Elle n’entend pas fléchir face à cette poursuite et entend entamer, à son tour, une plainte réciproque. Le bras de fer est engagé…
D.R