
Conférence de presse du ministre Vonison Andrianjato Razafidambo samedi au Royal Palace à Antsirabe. Au menu, le Code de la Communication médiatisée. D’emblée le ministre s’est demandé « en quoi ce nouveau code de la communication médiatisée est liberticide », en signalant au passage qu’il a pris tout son temps dans l’unique but de permettre aux journalistes d’exercer convenablement leur métier.
Education. « Journaliste depuis 1980, j’ai pris compte des difficultés rencontrées durant mon parcours pour élaborer des balises rendues nécessaires pour que tout un chacun prenne ses responsabilités et pour qu’en cas de coup dur, ce ne soit plus l’auteur de l’article incriminé qui se trouve seul devant la barre, car l’éducation devait se faire au sein même d’une rédaction. Comme dans une vraie famille. » A son avis, la liberté d’expression ne peut en aucun cas s’accommoder d’une irresponsabilité. Cela ne l’empêche pas pour autant de traiter chaque cas à la malgache avec cette dépénalisation des délits de presse, mais aussi le recours à l’Ordre des Journalistes sans qui les sanctions ne seront pas applicables.
Responsabilités. Le ministre d’ajouter que les textes évoluent, car rien n’est figé et qu’il se donne encore une année voire un peu plus d’autorégulation avant d’appliquer ce nouveau code et ce, dans l’unique but d’aplanir les divergences. Une approche consensuelle qui ne l’empêche pas pour autant de revenir sur ce code dont il affirme qu’il est conforme à la Constitution, mais aussi aux accords internationaux tels celui de Munich sur les obligations des journalistes. « J’ai voulu protéger la profession en mettant devant leurs responsabilités les patrons de presse pour que dorénavant tout aille au mieux, car je ne pense pas qu’ils ignorent les droits et devoirs relatifs à l’exercice de ce métier », explique le ministre Andrianjato. En avouant qu’il ne regrette rien.
Propos recueillis par
Clément RABARY