Antananarivo a perdu de cet éclat si particulier qui faisait son charme au siècle dernier. Elle n’a pas réussi à évoluer avec son temps et ceux qui l’ont dirigée n’ont pas pu relever les immenses défis qui se sont présentés. La faute incombe incontestablement à la politique qui a paralysé l’action d’édiles décidés à faire de Tana une capitale digne de ce nom. Aujourd’hui, la question se pose de savoir s’il n’est pas temps de remiser au placard toutes les considérations politiciennes empêchant le développement de la ville des lumières. Avec les élections communales, une opportunité se présente.
Communales à Tana : A la recherche de l’oiseau rare
Depuis le début des années 2000, c’est une lente dégradation du cadre de vie des habitants d’Antananarivo qui s’opère ; Ce n’est pas tant la compétence de celui ou de celle à la tête de la commune urbaine qui est en cause, mais la rivalité politique entre la mairie et l’état qui paralyse son action. Le développement des infrastructures ne peut se faire sans un véritable budget de fonctionnement ; le résultat est cette détérioration de l’état des routes. Aucun véritable plan d’urbanisation n’a été mis en place pour désengorger une ville surpeuplée.. Tout le monde est conscient du fait qu’il faut véritablement aller de l’avant et qu’il est nécessaire de partir sur de nouvelles bases. Les élections communales vont donner l’opportunité à celui qui sera élu de faire véritablement entrer la capitale dans le XXIème siècle. Certains candidats se sont déjà franchement déclarés, d’autres laissent planer le doute. Tous les yeux se tournent vers Marc Ravalomanana s’amusant certainement de l’inquiétude de ses adversaires qui connaissent son crédit auprès des Tananariviens L’idée d’un candidat d’ouverture fait son chemin auprès d’une partie de l’opinion pour mettre un terme à la rivalité entre le pouvoir et la commune urbaine d’Antananarivo. Cet oiseau rare doit être un excellent gestionnaire, avoir une équipe dynamique et savoir collaborer avec le régime en place.
Patrice RABE