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samedi, mai 24, 2025
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Concert au-delà des frontières : Les artistes doivent avoir le bras long

Le chanteur malgache doit se produire à l’extérieur pour avoir plus de notoriété…

Livrer un concert à l’extérieur du pays, c’est le rêve le plus cher des artistes malgaches. Ils considèrent cela comme une évolution, une grande foulée puisqu’ils ont enjambé les océans pour y arriver dans les îles voisines, en Afrique et surtout en Europe et aux Etats-Unis. Pour concrétiser son rêve le plus cher, l’artiste doit franchir des étapes. Premièrement, il faut qu’il y ait des milliers d’abonnés réagissant sur ses posts. Ce qui veut absolument dire qu’il perce dans sa localité. Ensuite, vient le travail du manager. Celui-ci doit également avoir le bras long, à savoir, avoir des relations étroites avec les DJ – animateurs des clubs les plus branchés ainsi que les organisateurs événementiels. Une fois ces conditions requises, le chanteur et son agent passent au niveau supérieur. Dès lors, des inducteurs résidant dans les îles du sud-ouest de l’océan Indien, en l’occurrence Mayotte, La Réunion ou encore l’île Maurice seront sollicités dans le but de promouvoir les œuvres de l’artiste auprès de la diaspora. Attiré par l’œil des initiateurs de projets culturels, le leader du collectif reçoit une invitation. Voilà comment les choses fonctionnent dans le monde musical actuel. En vérité, contrairement à Jaojoby et Mahaleo qui ont joué à l’Olympia avec des milliers de personnes de différentes nationalités, bon nombre de chanteurs se produisent dans des salles assez exigües, et voient devant eux des compatriotes nostalgiques. Cette réalité est pourtant jalousement dissimulée. Qui dit concert andafy, dit succès international. Malheureusement, ce n’est pas tout à fait le cas. Par ailleurs, il y a toujours une exception. Certains dévoilent ouvertement la galère qu’ ils ont traversée durant leur tournée. « Je préfère enchaîner des concerts à Madagascar au lieu d’aller à l’extérieur sauf si un organisateur événementiel étranger établit le contrat. J’avoue qu’ici je gagne deux fois plus… C’est vrai que l’organisateur paye le billet d’avion qui coûte à peu près 4 millions d’ariary, l’ hébergement est aussi cher. Et quand on a fini la tournée, on ne donne pas plus de 2 000 euros. Avec cette somme, j’achète trois ou quatre trucs, il me reste 500 ou 700 euros, c’est-à-dire 2 500 000 ar environ. Tandis qu’ici, j’arrive à ramasser 3 000 000 ar par semaine », témoigne un artiste préférant taire son nom. Apparemment, la frime prend le dessus.

Iss Heridiny

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