
Bagzana investira la scène de la Teinturerie Ampasanimalo vendredi soir à partir de 20 h, en guise d’introduction pour un futur album en pleine préparation. Si les Barinjaka, Tsiliva et compagnie ont réussi à se hisser au top du kilalaky, genre musical terroir de la région du Menabe. Cet artiste a été le pionnier du genre, il a réussi à nationaliser cette musique. De la promotion du fameux Jiromanga, une référence, un patrimoine de la musique dans le Menabe, Vavea Raiky, des pionniers également. Ou encore, Rojovola, considéré comme le « king ».
Mais c’est Bagzana, grâce à son tube, « Siky menamena » qui a réussi à sortir cette musique de son territoire. Le kilalaky est plus apparenté à une danse qu’un genre musical. Une chorégraphie circulaire qui ferait penser à la procession royale en huit lors du « fitampoha ».
D’ailleurs à Madagascar, le genre musical est souvent relié à une danse ou à une manière de chanter, ou vice-versa. Comme le « tsividigny » chez le groupe humain Tsimihety. Le « basesa » dans l’Est. Le « salegy », le « mangenake » et des vingtaines d’autres encore.
L’« afindrafindrao », inscrit entre la chorégraphie en quadrin des cours royaux du centre et sa musique venue de l’est. Le kilalaky de Bagzana revêt donc un poids historique d’une région guerrière, fief du grand roi Toera.
Maminirina Rado