La principale préoccupation des Malgaches, en ce moment, est l’évolution de l’épidémie de Covid-19 dans le pays. Cependant, ils sont conscients de faire partie d’un village global et ne peuvent pas se désintéresser des événements qui s’y passent. Ils suivent avec plus ou moins d’attention les crises politiques qui se déclenchent dans le monde. Celle qui a lieu en ce moment au Proche-Orient entre Israël et Palestine ne manque pas de susciter l’inquiétude à cause de la dimension de ce conflit entre deux communautés pourtant condamnées à vivre ensemble. Pour l’instant, chaque camp se teste et essaie de montrer sa détermination. Mais on sent que les grandes puissances font tout pour empêcher les adversaires de franchir le point de non-retour.
Conflit israëlo-palestinien : la diplomatie à l’œuvre
C’est l’expulsion d’une famille palestinienne de sa maison à Jérusalem par des colons juifs qui a mis le feu aux poudres. Cet événement a déclenché la colère des Palestiniens qui se sont affrontés avec la police israélienne. Les incidents se sont multipliés sur l’Esplanade des Mosquées et le calme n’est jamais revenu. Les jeunes Palestiniens encouragés par le Hamas ont attaqué les policiers israéliens qui ont répliqué durement. Les morts et les blessés qui ont été dénombrés n’ont fait qu’attiser la tension et les missiles tirés par le Hamas depuis la bande de Gaza ont commencé à pleuvoir sur Israël, déclenchant la riposte de Benyamin Netanyahou, pourtant Premier ministre en sursis. Les bombardements de l’aviation israélienne sur des quartiers de la bande de Gaza ont fait des centaines de morts. Le but était de décapiter le Hamas décidé à ne pas capituler. Les soutiens de chaque camp se sont cristallisés. L’Iran et la Turquie se sont retrouvés aux côtés des Palestiniens. Les Etats-Unis et le camp occidental, tout en affichant leur soutien aux Israéliens, ont essayé de les tempérer. Joe Biden a mis un frein aux ardeurs guerrières du Premier ministre israëlien. La diplomatie est maintenant à l’œuvre et le conflit ne devrait pas dégénérer.
Patrice RABE