
Le prix du sac de charbon a connu une hausse de 5 000 ariary en l’espace de quelques semaines. A Madagascar, malgré la diversification des sources d’énergie proposées, près de 90% des ménages urbains choisissent le charbon comme combustible de cuisson.
Depuis quelques jours, le prix du sac de charbon de bois est passé de 15 000 ariary à 20 000 ariary. Selon l’explication d’un producteur de charbon « comme nous sommes actuellement en période de récolte, les producteurs délaissent le charbon pour s’occuper de leurs cultures ». L’Alaotra Mangoro reste l’une des principales régions productrices de charbon de la capitale. Les détaillants ont ainsi répercuté cette hausse aux clients. « Depuis près d’un mois, nous n’avons plus eu de livraison. Moi par exemple, j’achète du charbon à Amboditsiry à 18 000 ariary le sac. Le coût du docker qui transporte le sac jusqu’à Manjakaray s’ajoute à cela », explique Lova, un marchand à Manjakaray. Au niveau de la vente en détail, le prix ne cesse de grimper. Dans ce quartier, 3 sur 5 détaillants de charbon sont obligés de fermer faute de produits. La hausse du prix du charbon est surtout constatée durant les périodes de pluie et de cyclone. Or, actuellement, Madagascar est en pleine hiver. Il y a deux ans, les sacs de charbon se vendaient déjà aux alentours de 40 000 ariary et cette hausse considérable était due aux intempéries.
Usage domestique. Comme le charbon de bois est de plus en plus difficile à trouver, les détaillants ont tendance à faire grimper le prix alors que c’est le combustible de cuisson principal des foyers urbains. Malala, une mère de famille annonce que « si auparavant, j’achetai un seau à 1.000 Ariary, cela nous suffisait amplement pour une journée mais actuellement, cela a doublé ». À noter qu’un ménage consomme environ deux sacs de charbon de bois par mois. Malgré les diverses solutions de remplacement proposés aux foyers, le charbon reste le plus utilisé car c’est une source d’énergie à prix abordable. D’ailleurs, la demande des ménages en charbon de bois ne cesse d’augmenter.
Nirina Rasoanaivo