
Le week-end dernier, un des quotidiens malgaches a mis à la Une du journal un article selon lequel Honoré Rakotomanana, le président du Sénat serait le propriétaire d’un immeuble à cinq étages sis à Ambatomirahavavy en vue d’un hôtel de luxe. Hier la signature du protocole d’accord de coopération parlementaire entre le Sénat, le gouvernement fédéral allemand et la fondation Friedrich Ebert Stiftung a été également une occasion pour les journalistes de lui poser la question. Mais la réponse a vêtu un caractère hilarant, dans un premier temps : « J’ai été sidéré en lisant cet article. Peut-être que cet immeuble est tombé du ciel et si c’est le cas, je remercierai grandement le Seigneur », avant de reprendre le sérieux dans un second temps : « Cela fait 60 ans que je travaille et je pense que jusqu’à ma mort, je ne serai pas à même de construire un immeuble de cette envergure. Ce que j’ai, ce n’est autre qu’une maison à un étage dont j’ai hérité d’ailleurs. Si j’accepte d’assurer une responsabilité, c’est surtout par rapport à mes compétences, non pas pour de l’argent ».
Justiciable. Honoré Rakotomanana a, par ailleurs, rappelé qu’il est justiciable comme tout citoyen. « S’il est prouvé que j’ai réellement commis telle ou telle infraction, je suis prêt à y répondre devant la Justice », a-t-il lancé, avant d’enchaîner que « comme ce cas d’enrichissement sans cause dont je suis accusé, je vous invite à vous référer aux textes relatifs à la lutte contre la corruption et aux infractions assimilées ». Néanmoins, il a également adressé un message aux journalistes : « Si vous avez manqué à la déontologie du métier, soyez prêts aussi à y répondre devant la justice ».
Aina Bovel