Le Collectif des 25 candidats poursuit son chemin. Hier, ces candidats se sont donné rendez-vous devant le stade de Mahamasina. Des éléments de l’Emmo-Reg étaient également présents sur les lieux dans le cadre du maintien de l’ordre et de la sécurité publique. Après Mahamasina, Jean Max Rakotomamonjy et consorts ont été reçus au Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra par le président de la République par intérim Rivo Rakotovao. « On a eu à Ambohitsorohitra un véritable dialogue malgacho-malgache. Nous avons remis entre les mains du président de la République par intérim la résolution de la conférence souveraine. Il nous a écoutés et il nous a promis qu’il va prendre ses responsabilités. », a expliqué hier le candidat Tabera Randriamanantsoa. On a appris à travers les explications de ce dernier que le président de la République par intérim va réunir en urgence les hauts responsables des Institutions et des organes étatiques concernés par le processus électoral dont le gouvernement, la HCC et la CENI. A rappeler que le Collectif des 25 candidats a donné 72 heures à ces derniers pour donner suite à leurs revendications portant sur la réouverture de la liste électorale et la mise en place d’une Cour Electorale Spéciale.
Les points sur les « i ». Membre du Collectif des 25 candidats, Jean Max Rakotomamonjy a mis les points sur les « i » hier en affirmant qu’ils n’ont aucune intention de déstabiliser le pays. « En tant que candidats, nous avons le devoir d’agir pour la restauration de l’Etat de droit avant de passer aux élections. Il est illégitime que plus de la moitié des gens en âge de voter n’est pas inscrite dans la liste électorale. Une situation qui les empêche de voter pour celui qui ils veulent pour diriger le pays. », a expliqué ce candidat du parti Leader Fanilo. Avant d’enfoncer le clou : « Les risques d’une crise postélectorale sont énormes si les responsables s’entêtent à ignorer les réalités. Et ce alors que nous voulons organiser une élection dont le résultat doit être accepté par tous. » Visiblement, les candidats signataires de l’accord politique de Nanisana et de la Convention nationale souveraine d’Ivato ne sont pas prêts à faire machine arrière. Ils se sont convenus d’arrêter leur campagne électorale. Les regards sont désormais braqués sur Ambohitsorohitra et Ambohidahy. Le président de la République par intérim Rivo Rakotovao arrivera-t-il à s’imposer face au Premier ministre Ntsay Christian, au président de la HCC Jean Eric Rakotoarisoa et au président de la CENI Hery Rakotomanana ?
R. Eugène