
Des mesures concrètes sont prises pour préserver les ressources naturelles et assurer la sécurité alimentaire des populations à Madagascar. Des projets sont lancés pour une gestion durable des écosystèmes et des ressources agricoles.
Riche en biodiversité mais confronté à de nombreux défis environnementaux. C’est ce qui caractérise Madagascar, qui bénéficie désormais d’une collaboration renforcée avec le Japon dans le cadre de deux projets innovants visant à promouvoir un développement durable et à lutter contre la dégradation de l’environnement. Le JIRCAS (Japan international research center for agricultural sciences) et la JICA (Japan international cooperation agency), en collaboration avec l’Université d’Antananarivo, ont lancé le Blue Planet Project et le Projet SATREPS pour répondre à des enjeux cruciaux liés à la conservation de la nature et à la sécurité alimentaire.
Préservation
Selon les explications du Pr Hajanirina Rakotomanana, vice-président en charge de la Recherche et de l’Innovation au sein de l’Université d’Antananarivo, le Blue Planet Project se concentre sur la forêt d’Ankarafantsika, un écosystème fragile menacé par des incendies récurrents. Ces incendies, fréquents et souvent dévastateurs, compromettent non seulement la biodiversité de cette région mais aussi les services écosystémiques qu’elle offre. Parmi les actions clés de ce projet, on retrouve la mise en place de zones coupe-feu pour limiter les risques d’incendies et la mise en œuvre d’une stratégie efficace de lutte contre le feu. Un autre volet important est la régénération forestière, qui prévoit la plantation d’espèces végétales indigènes pour restaurer la biodiversité et améliorer la résilience de l’écosystème face aux changements climatiques. En agissant sur la prévention des incendies et la régénération des forêts, le projet se positionne comme une réponse directe à la déforestation galopante.
Agriculture durable
En ce qui concerne le Projet SATREPS (Science and Technology Research Partnership for Sustainable Development), il s’agit d’une initiative qui vise à développer un système de culture du riz durable, en particulier dans la région de la forêt d’Ankarafantsika. Ce projet se veut une réponse à la fois à l’objectif de « Faim zéro » et à celui de « Émissions nulles ». L’accent est mis sur l’amélioration de la gestion de l’eau et des sols pour garantir une production rizicole stable, tout en minimisant l’impact environnemental. L’Université d’Antananarivo, avec son expertise en recherche et sa capacité à coordonner des projets multidisciplinaires, occupe une place centrale dans la mise en œuvre de ces initiatives. En tant que partenaire stratégique, elle soutient activement les deux projets grâce à son savoir-faire scientifique et son réseau de chercheurs expérimentés.
Antsa R.