
La corruption basée sur le genre ou la corruption sexuelle ? C’est un fait qui existe bel et bien dans le milieu professionnel à Madagascar bien que l’on ne le soulève pas véritablement et souvent. Ce type de corruption n’est autre que le droit de cuissage ou l’abus sexuel subi par un(e) employé(e) par son supérieur hiérarchique, en échange de ce qu’il ou elle demande, dans le cadre professionnel. Justement, dans le cadre du projet IDIRC (Institutions Démocratiques Intégrées, Représentatives et Crédibles), avec le concours du Pnud (Programme des Nations Unies pour le Développement), et dont le principal objectif est d’appuyer les institutions de lutte contre la corruption, une étude relative à la corruption sexuelle a été réalisée par le cabinet Marketing-Communication Innovating (MCI), le cabinet sollicité par le Pnud pour réaliser cette étude. Le rapport a été présenté hier, à l’Hôtel Le Pavé Antaninarenina. Avec beaucoup de regrets, le constat est amer. Pourtant, le Bianco ne va pas rester inerte par rapport à la recrudescence de cette pratique. D’après les explications fournies, il va participer à l’élaboration du plan d’actions qui vise à « constater les cas de corruption basée sur le genre », et à « promouvoir l’intégrité professionnelle ». Et selon Alain Ratsimba Harison, le directeur de la communication du Bianco, « ce dernier diligente des enquêtes et en envoie le rapport à la Justice. Les sanctions y afférentes seront définies par ladite Justice ». Néanmoins, il exhorte les victimes de cette corruption sexuelle « à dénoncer » et « à porter plainte ». Notons que l’IDIRC est un projet qui dure pendant deux ans, de septembre 2016 à décembre 2018.
Recueillis par Aina Bovel