La culture des algues rouges constitue une alternative à la surpêche et présente de grands avantages environnementaux. En effet, les algues aident à désacidifier les eaux océaniques en éliminant le carbone et créent un environnement sain dans lequel les coquillages prospèrent.
Les carraghénanes générés par les algues rouges Kappaphycus alvarezii représentaient, en 2009, un marché annuel de 527 millions USD avec une production annuelle totale de 50.000 tonnes. C’est utilisé pour la fabrication des produits cosmétiques ou pharmaceutiques comme les dentifrices et les rouges à lèvres. L’algoculture représente ainsi une opportunité pour Madagascar. Au moins sept opérateurs privés s’y mettent actuellement.
Contraintes. A titre d’illustration, la société Ibis Madagascar réussit à poursuivre une exploitation rentable de l’algue dans la Région Diana, exportant jusqu’à de 2.000 tonnes par an. En outre, de nombreuses initiatives ont été menées depuis trois ans pour relancer cette filière, notamment grâce à l’appui du Programme Régional pour la gestion durable des zones côtières des pays de l’Océan Indien (ReCoMaP). C’est le cas de COPEFRITO, dans la Région de Toliara, qui collabore actuellement avec plus de 400 algoculteurs répartis sur 200 km de côtes et commence à exporter ces produits sur l’Europe. D’autres opérateurs s’intéressent à l’algoculture et tentent de développer des productions commerciales sur les littoraux malgaches. Les contraintes auxquelles elles ont à faire face sont autant d’ordre technique et biologique que social et économique.
Navalona R.