« Une insulte à l’encontre du peuple malgache ». C’est ainsi que le président du « Malagasy Miara-Miainga » (MMM), Hajo Andrianainarivelo perçoit la déclaration du président de la République, Hery Rajaonarimampianina qui demande des preuves confirmant l’existence d’une pauvreté alarmante à Madagascar. « C’est une honte d’avoir un président qui n’est même pas au courant de la réalité sociale de son pays », a-t-il déclaré. D’après l’ancien Vice-Premier ministre chargé de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, « c’est le président qui est redevable envers la population. Ce n’est pas le contraire. C’est lui qui a le devoir de rendre compte à ses électeurs ». Le numéro Un du MMM persiste et signe en réclamant la tenue des élections anticipées. En marge de la conférence-débat sur la « Problématique de l’effectivité de la Décentralisation à Madagascar » qui s’est tenue hier à l’Université d’Ankatso, Hajo Andrianainarivelo a réitéré qu’ « afin de vérifier sa côte de popularité, le Chef de l’Etat devrait revenir aux urnes ». Et lui de rappeler au passage que le candidat du HVM n’a obtenu que 3% lors des dernières élections à Antananarivo. Une manière à lui de relancer le débat sur l’impopularité du parti au pouvoir au niveau de la Ville des Mille.
Elections. Au cours de la conférence-débat d’hier, le président national du MMM a déclaré que les chefs de région, les chefs de province et les conseillers devraient être élus au suffrage universel direct. « Si ces responsables des collectivités territoriales décentralisées seront élus par des grands électeurs, le Malagasy Miara-Miainga ne participera pas à ces élections », a-t-il averti. A entendre les explications de Hajo Andrianainarivelo, le manque de volonté politique des dirigeants actuels constitue un blocage contre la mise en œuvre de la décentralisation effective. L’ancien numéro Un de la Décentralisation insiste sur l’importance de l’autonomie administrative et financière pour les CTD.
Davis R