Ce n’était pas une rumeur. Du moins, nous ne l’avions pas pris comme telle puisque la nouvelle avait été recoupée auprès de différents responsables. Elle devrait être confirmée par un communiqué officiel hier. Ce fut une véritable douche froide quand le ministre de la Fonction publique a pris le contrepied de ce que nous annoncions. Ce vendredi ne sera ni chômé ni payé.
Une déception qu’on ne peut pas cacher
Pour le commun des Malgaches, ce revirement des autorités paraît plutôt cavalier. Le ministre de la Fonction publique, lors de son point de presse, a précisé qu’il ne s’agissait que de simples bruits et qu’il n’avait jamais été question d’instaurer cette coupure en fin de semaine. Il a tenu à préciser que, les travailleurs des différentes entreprises de la capitale pourraient visiter les différentes installations après le Sommet de la Francophonie. Certes, la décision du ministre est souveraine, mais ce dernier ne pouvait pas cacher sa gêne devant les journalistes. La raison invoquée par ce dernier pour l’expliquer prête à sourire. « Les Malgaches doivent montrer à leurs invités qu’ils sont pour le développement et que cela ne sera effectif que par le travail ». On se pose la question de savoir s’il ne s’agit pas d’un de ces faux semblants qui se sont succédé ces derniers temps. Les décisions qui ont été prises dans le cadre de ce sommet et qui ont été par la suite annulées ont passablement agacé la population. Que ce soit l’interdiction de circulation des deux-roues ou des charrettes, l’instauration de la semaine de congé pour tous les élèves durant ce Sommet de la Francophonie, toutes ces mesures prises puis annulées ont particulièrement incommodé des Tananariviens qui n’ont pas compris leur sens. Les efforts fournis par le régime pour montrer l’adhésion des Malgaches à ce sommet semblent totalement vains. La déception est réelle et les invités de cette grande réunion internationale la découvrent petit à petit.
Patrice RABE