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jeudi, mai 22, 2025
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Déforestations : 1 075 783 Ha de forêts perdues en dix ans

Les forêts de la Grande Île disparaissent à vue d’oeil.

Des solutions urgentes et durables devraient être mises en œuvre afin de freiner le fléau de la déforestation. 47 671 Ha de forêts ont été perdues durant l’année 2018.

«Les surfaces forestières ne représentent plus que 12 % de la superficie de Madagascar». Propos de Baomiavotse Raharinirina, ministre de l’Environnement et du développement durable qui interpelle sur l’urgence de la situation en matière de déforestation à Madagascar. Propos qui se raccordent aux explications du Pr Jonah Ratsimbazafy qui faisaient savoir que «Madagascar ne dispose plus que de 10 % de sa réserve forestière». La destruction de l’environnement connaît, a toujours connu, un rythme effréné à Madagascar. Des données recueillies auprès du Laboratoire d’Observation des Forêts du Bureau National des Changements Climatiques et de la REDD +, Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (LOFM/BNCCRED+/MEDD font savoir que le pays a perdu «1 075 783 Ha de forêts entre 2009 et 2018». Le pic de la déforestation ayant été enregistré  durant l’année 2013 si l’on se réfère toujours aux données en question. Aussi, Madagascar aurait perdu «47 671 Ha de superficie forestière durant l’année 2018» dernier. Des pertes immenses en matière de biodiversité qui font que «Madagascar ne dispose plus que de cinq ans pour agir». Les raisons sont nombreuses. D’un côté, “l’exploitation minière à l’intérieur des aires protégées a augmenté au cours de la dernière décennie”. De l’autre, “près de 50 % des dernières forêts naturelles se trouvent aujourd’hui à moins de 100 mètres d’une lisière ; la déforestation, la chasse illégale et le prélèvement pour le commerce d’animaux de compagnie ont conduit plusieurs espèces au bord de l’extinction”. A ces causes s’ajoutent les exploitations et abus perpétrés par les trafiquants notoires des richesses naturelles.

Deux sens. Pour Madagascar, les quinze ou dix dernières années ont été marquées par, à la fois, des avancées considérables en matière de structuration des compétences et des acteurs œuvrant dans le domaine de la sauvegarde de l’environnement et de la biodiversité et un déclin en matière des biodiversités. Les feux de brousse, les exploitations abusives des ressources naturelles, l’extrême pauvreté de la population qui la contraint à dépendre totalement des ressources en question pour survivre sont les principales causes dudit déclin. Une situation à deux vitesses entre avancées dans la lutte pour la sauvegarde mais également dans la dégradation de l’environnement lui-même. Et pour cette dernière, la situation serait chaotique si l’on se réfère aux revues et publications scientifiques. On ne pourrait plus y remédier. Ce qui n’est toutefois pas le cas lorsque l’on pense aux actions et efforts de lutte menées par les divers acteurs de la conservation de l’environnement.  « Les autorités ont de plus en plus de compétence en la matière. Mieux, elles (les autorités) développent des outils et méthodologies en matière de monitoring de l’environnement et d’analyse des données environnementales qui intéressent les autres pays », a fièrement noté un acteur de la défense de l’environnement. L’extension des réseaux des aires protégées dans toutes les régions du pays fait partie des fruits des initiatives de lutte pour la sauvegarde de l’environnement. Des avancées majeures qui ont pu trouver le jour grâce à l’implication des autorités étatiques. Une imprégnation de la question environnementale qui s’est de plus en plus développée ces quinze dernières années. Les discours politiques, les engagements pour la sauvegarde de l’environnement et l’implication de la question dans les programmes de développements initiés par les diverses formations politiques du pays ne représentent que quelques-unes des implications des diverses autorités. Un tableau qui est loin de ce qui est dépeint dans les revues scientifiques dispatchées un peu partout dans le monde. Un tableau qui ne nie toutefois pas la réalité. Les forêts disparaissent d’année en année. Et avec, les espèces endémiques et rares qui ont fait l’apanage de la Grande Île.

José Belalahy

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