
La démolition d’étalages au marché d’Ankatso a faille viré à l’émeute.
Colère, le mot qui définit le mieux le sentiment des marchands d’Ankatso face à une décision d’assainissement et de réhabilitation du marché. Sentiment perceptible et perçu durant une descente effectuée hier sur les lieux. En effet, des démolitions d’étalages en brique ont failli se transformer en affrontement entre les marchands, les responsables du marché et la population hier. Une initiative que les concernés trouvent injuste. « Nous avons reçu une autorisation de construction de la commune. Mais certaines personnes jugent que nos constructions gênent la circulation, d’où ces démolitions » a souligné Adrien Aris Rakotondrasoa, conseiller auprès de la FMTT ou « Fikambanan’ny Mpivarotra Tsena Tsiadana » (association des marchands du marché de Tsiadana). Les raisons avancées par ceux qui détruisent seraient que des constructions débordent sur la chaussée. Raisons réfutées par les membres de la FMTT. Aris Adrien Rakotondrasoa de faire savoir : « ils disent que la construction empiète sur la chaussée. Nous avons depuis l’année 2010 eu des réunions avec la commune sur l’assainissement et l’aménagement du marché. C’est depuis ce temps que l’on s’est convenu sur les règlements à suivre concernant les constructions à faire. Entre autres, le respect des servitudes. Avec la commune et depuis cette année, les marchands se sont donc convenus sur divers points et la construction démolie actuellement a respecté lesdits règlements ».
Souhaits. La descente à Ankatso a également permis de connaître quelques unes des doléances des marchands. « Nous voulons que la commune se saisisse de l’affaire et tire tout cela au clair » a lancé une marchande. Un autre marchand de noter : « nous étions là depuis 2010 et nous avons aménagé les lieux pour y exercer nos activités. Nous craignons actuellement, qu’avec ces démolitions d’autres stands subiront le même sort. Nous sommes en règle et nous ne contestons pas la construction en brique. Nous voulons juste que des responsables auprès de la commune nous rassurent que tout ce que nous avons investi ici ne sera pas perdu ». Profitant de l’occasion, quelques marchands ont manifesté leur souhait d’initier des constructions en dur auprès dudit marché. « Nous avons évoqué le souhait de construire des stands en brique depuis 2010, mais faute d’argent nous n’avons pu construire que des stands en bois » s’est lamenté une marchande.
José Belalahy