
Chido a frôlé le cap d’Ambre. La pluie a arrosé l’étendue des rizières d’Andranofanjava. Les lacs, les ruisseaux, les rivières ainsi que les fleuves ont augmenté de volume. La population s’attendait déjà au pire. Effectivement, la manière de se protéger contre les cyclones varie selon les quartiers. Dans certains quartiers, des sacs de sable sont posés sur les toits tandis qu’à la ceinture de la ville d’Antsiranana, les zones victimes de coupure d’eau, les cuvettes et les sceaux sont placés sous les gouttières rouillées. Ce qui illustre le proverbe malgache « ao anatin’ny mangidy no misy ny mamy » – « c’est dans l’amertume qu’on trouve la douceur ». Apparemment, nos concitoyens privés d’or ont su tirer leur épingle du jeu tout en s’inquiétant sous la table. Mais, le cas fut tout à fait le contraire pour les voisins mahorais qui voyaient leurs murs s’écrouler. Les frères comoriens ont été rincés. Bref, le canal de Mozambique a connu une violente agitation la semaine dernière. En fait, un autre vent a précédé Chido. Les élections municipales ont laissé des traces. Le regret et la rage ravagent le visage des politiques. Dépouillés pendant la campagne électorale, ils étaient surpris du résultat provisoire. La voix du peuple est pire qu’un ouragan. Elle remue, remet les candidats prétentieux à leur place. Ces derniers ont bien reçu la monnaie de leur pièce… jusqu’au dernier centime. La semaine du 9 décembre a été marquée par des tensions. Altercations par ici, intimidations par là, le calme n’était pas au rendez-vous. Cependant, le Jour J, le pays a suivi la cadence du son feutré des enveloppes glissées dans l’urne.
Iss Heridiny
Et pour les quasi sinistrées c’etait la bonne chance ! À la prochaine !