Les députés membres de la Nouvelle Majorité Parlementaire ont tenu une réunion à huis clos à Tsimbazaza hier.
La question du Pacte de stabilité et/ou du Mémorandum pour la stabilité provoque des polémiques au niveau de l’échiquier politique. Même les députés considérés comme les acteurs principaux de cette convention semblent être perdus si l’on se réfère à leurs agissements. Hier, les parlementaires membres de la Nouvelle Majorité Présidentielle composé généralement des membres des groupes parlementaires TIM, MAPAR et VPM/MMM, ont tenu une réunion à huis clos à Tsimbazaza. L’occasion pour les députés qui ont voté pour la déchéance du président Hery Rajaonarimampianina et la motion de censure contre le gouvernement Ravelonarivo, d’élaborer une stratégie pour affronter les partisans du Mémorandum pour la stabilité, qui sont en train de gagner du terrain à l’Assemblée nationale. En effet, d’après les informations qui circulent dans les coulisses de l’Hémicycle, plus de 90 députés ont déjà signé le document relatif à ce mémorandum. A en croire à ces infos, de nombreux députés membres de la NMP ont donc décidé de retourner leur veste au profit de la nouvelle majorité soutenant les programmes présidentiels. D’autant plus qu’hier, une trentaine de parlementaires seulement ont assisté à la réunion de la NMP qui s’est déroulée à Tsimbazaza.
Mascarade. Craignant d’être mis à l’écart par rapport au processus de mise en œuvre du Mémorandum pour la stabilité, les députés frondeurs ont décidé d’interpeller le président de la République Hery Rajaonarimampianina. Aussi une demande d’audience a-t-elle été déposée à Ambohitsorohitra hier après-midi par le député élu à Mahajanga II. En effet, un mois, ou enfin presque, après la rencontre au Palais d’Iavoloha entre l’homme fort du pays et une délégation des députés dirigée par le président de l’Assemblée nationale, Jean Max Rakotomamonjy, la situation n’évolue pas. Une incertitude plane toujours sur la mise en œuvre du Pacte de responsabilité qui a pourtant été proposé par la Haute Cour Constitutionnelle. Reste à savoir si Hery Rajaonarimampianina donnera une réponse favorable à cette demande d’audience des députés. D’autant plus que la Constitution interdit la tenue d’une rencontre entre le président de la République et les parlementaires. En tout cas, aux yeux des observateurs, cette démarche n’est qu’un calcul politique visant à viser des « seza » au sein du prochain gouvernement. Selon les rumeurs qui ont circulé hier du côté de Tsimbazaza, certains parlementaires NMP chercheraient à écarter le TIM du processus de mise en œuvre du Mémorandum pour la stabilité. Les débats actuels autour de la question de la nouvelle majorité parlementaire ne seraient donc qu’une simple mascarade.
Davis R