C’est bien évidemment la Jirama qui revient une fois de plus sur le devant de l’actualité. Les enga gements pris n’ont, une fois de plus pas été, tenus et la déception des consommateurs a été totale. Les réactions ont été diverses : certains n’ont pas mâché leurs mots et d’autres ont préféré prendre la situation avec philosophie.
Des consommateurs en droit d’être payés de retour
C’était presque la main sur le cœur que le Directeur Général adjoint de la Jirama avait annoncé la fin des délestages dans tout Madagascar. De nombreux consommateurs y avaient cru et s’étaient réjouis, avant-hier, de passer une journée sans coupure de courant intempestive. Un jour après, c’est-à-dire hier, les mauvaises habitudes ont repris. De nombreux quartiers de la capitale ont été privés du précieux courant dont ils avaient besoin . Le calvaire de leurs habitants s’est même aggravé puisque certains d’entre eux se sont retrouvés sans eau. Les responsables de la société nationale se sont réfugiés dans un silence penaud après les nombreuses réclamations faites par les consommateurs, dans la journée d’hier. Les accords conclus avec les sociétés pétrolières n’on donc pas été tenus et le carburant nécessaire au fonctionnement des turbines des centrales thermiques n’a pas été livré. C’est une question d’argent qui est à l’origine de cette rupture de contrat. La Jirama a demandé une rallonge des subventions pour tenir ses engagements . On peut accepter les raisons avancées par les responsables, mais cela ne peut les dédouaner car les consommateurs ont besoin d’être satisfaits. Ils peuvent exiger une certaine qualité de service en réponse aux factures élevées qu’ils payent. Certes, comme nous disions dans le temps, ils sont pris entre le marteau et l’enclume, mais les citoyens sont en droit de jouir d’une prestation de qualité. Des solutions doivent être trouvées pour que la tension qui règne en ce moment retombe au plus vite.
Patrice RABE
