Le district d’Amboasary fait partie des zones où interviennent la ligue formée par la banque mondiale, l’UNICEF, PAM, FID et ONN, coordonnée par le Ministère de la population, de la protection sociale et de la promotion de la femme pour aider la population à faire face à la sécheresse. Ainsi, dimanche dernier s’est tenue une visite de deux sites du district (Ifotaka et Talakifeno), des lieux qui accueillent des programmes de développement de la petite enfance intensifiée (DPEI) et des rencontres collectives visant la stimulation du bien-être des familles.
Il s’agit essentiellement de programmes d’accompagnement du transfert monétaire nommé Fiavota lancé en 2016. En effet, « donner de l’argent à ces personnes ne suffit pas, il faut aussi penser sur le long terme, notamment en offrant des formations et des actions de sensibilisation axées sur le développement humain », a dit le directeur général de la protection sociale, Ravelojaona Irénée. Voilà qui explique pourquoi Amboasary compte désormais un groupement de femmes, appelé mères-leaders, qui organise des séances de sensibilisations sur la santé, la nutrition, l’hygiène, l’eau, la gestion financière, la citoyenneté, le planning familial et le développement de la petite enfance.
Regroupement mensuel. Le site de Talakifeno à Amboasary Sud est un espace de bien-être où se tient un regroupement de mères-leaders une fois par mois. Pour le système, c’est plutôt simple : l’équipe des Fonds d’Intervention pour le Développement (FID) forme les mères-leaders qui par la suite vont transmettre les techniques et connaissances acquises aux autres. Actuellement, le site Talakifeno, situé à Amboasary sud, compte 36 mères-leaders qui assurent les rencontres collectives mensuelles dans les deux Fokontany bénéficiaires. « Ce programme a changé notre mode de vie, nous nous sentons plus humains et nos quotidiens sont désormais mieux organisés », a déclaré Léopoldine, une mère-leader membre de l’association Soa Atao Levenam-bola.
Développement des enfants. Si à Talakifeno, on a assisté à une réunion des mères-leaders, dans la commune d’Ifotaka, la matinée était plus destinée au développement de la petite enfance. Selon les explications, l’amélioration du développement des enfants de moins de six ans est essentielle car un enfant bien stimulé est le gage d’un développement durable. Pour l’instant, ce programme est effectué sur six sites dans le district d’Amboasary. Les petits enfants y jouent à divers jeux qui leur permettent d’atteindre leur plein potentiel physique, cognitif, langagier et socio-affectif. Les cours sont dispensés par les mères-leaders, elles sont 73 dans la commune d’Ifotaka, un nombre qui va certainement augmenter dans les jours à venir.
Mais outre le DPEI, le site Ifotaka propose aussi la pesée, la vaccination et le suivi médical des enfants via l’ONN (Office national de nutrition). Et en cas de problème de croissance grave, l’enfant est évacué immédiatement à l’hôpital. Toutefois, un seul cas a été enregistré au cours de ces trois derniers mois selon la responsable, croisée sur les lieux. Pour les autres enfants, ils reçoivent régulièrement des suppléments nutritionnels.
Anja RANDRIAMAHEFA